( 11 juillet, 2020 )

MENSKIRCH (57) Monographie N°48

Bien qu’il faille se méfier des évidences, il semble bien que Menskirch tire son nom de Martinskirche. On retrouve dans les armoiries communales, l’église sous le manteau de St Martin avec des fleurs de lys pour rappeler que dès 1631, Menskirch était français, cédé au royaume de France pour faciliter la circulation des Français entre Metz et Sarrelouis.
Il y aurait eu un château à Menskirch, disparu sans laisser de traces, possession successive des Fénétrange, des Florange, des Ennery puis au XVe des Siersberg. Finalement les Eltz y eurent des biens qui se transmirent ensuite aux de Wendel.
AU XVIe siècle, le patronage était encore aux Puttelange mais à la fin de l’Ancien Régime, c’était les comtes de Hunolstein de Hombourg-Budange qui nommaient les curés. L’église qui a toujours desservie Dalstein a été reconstruite en 1751 sur la colline séparant les deux villages; le presbytère et le cimetière sont justes à coté. A l’intérieur une magnifique chaire à prêcher en bois sculpté serait une oeuvre des Guldner de Bérus.
La fusion napoléonnienne de 1811 entre Dalstein et Menskirch ne fut pas un succès puisque la mésentente fut permanente jusqu’à la scission en 1920; les conseillers de Dalstein observèrent une grève des conseils municipaux ce qui entraîna leur destitution mais ayant été réélus dans le même état d’esprit, il ne resta plus à l’administration qu’à prononcer la séparation des deux communes, ce qui se passa assez amiablement puisque chacune admettait que le divorce était indispensable.
Menskirch avait un moulin qui tourna jusqu’en 1932. La ligne Maginot apporta quelques bénéfices financiers liés à quelques expropriations mais aucun ouvrage n’est implanté sur la ban de Menskirch même si une casemate porte son nom alors qu’elle est sur le ban de Dalstein.
Pour finir, on notera l’existence du village disparu de Hanfgarten qui se trouvait entre Menskirch et Neudorf. Contrairement à certains villages victimes de la guerre de Trente Ans, on sait qu’en 1708, il payait encore 28 livres de subvention; il avait donc survécu au fléau. Il n’en reste aucune trace.

La Société d’Histoire et d’Archéologie des Pays de la Nied (SHAN) Hôtel communautaire 29a rue de Sarrelouis 57220-BOULAY poursuivant son effort pour que chaque commune de son secteur d’activité dispose d’une monographie communale a décidé de mettre à la disposition des amateurs les renseignements rassemblés sur l’histoire de Menskirch. Il s’agit de la monographie communale N°48 comptant 62 pages A4 qui coûte 15€ plus 5€ de frais d’envoi à payer par chèque à l’ordre de la SHAN.

( 7 juillet, 2020 )

DALSTEIN (57) Monographie communale N°47

Il y a bien eu une famille Dalstein qui s’éteignit au XVe siècle et dont la commune a repris les armoiries, brisées des coquilles de la prévôté de Sierck qui représentait le duc de Lorraine.
La localité est citée dès 1130 sous sa écriture actuelle et qui pourrait signifier « la pierre de la vallée ».
En 1434, l’abbé de Villers-Bettnach était déclaré seul seigneur à Dalstein pourtant la haute justice dépendait toujours du duc de Lorraine. Par la suite, la famille d’Haraucourt, les seigneurs de Freistroff y eurent des biens ainsi que les abbayes de St Pierre aux Nonnains de Metz et de Ste Croix de Bouzonville.
Dalstein a toujours été une annexe paroissiale de Menskirch mais elle fit construire une chapelle dédiée à la Vierge où le curé de Menskirch acceptait de venir biner à certaines périodes.
La vie communale de Dalstein fut marquée au XIXe siècle par le combat sans trêve pour recouvrer l’indépendance que Napoléon avait détruite en 1811 en fusionnant les deux communes de Dalstein et de Menskirch. Les conseillers de Dalstein firent la grève des séances du conseil municipal parce qu’il avait lieu à Menskirch et le maire prononça leur exclusion. Il fallut attendre la fin de l’Annexion pour que l’administration de guerre lasse accepte la séparation qui se fit finalement à l’amiable, tous les citoyens étant las des chamailleries.
Même au temps de la fusion, Dalstein avait son école. La population du village était de près de 300 habitants avant la fusion, elle était tombée à 200 lors de la scission et maintenant elle dépasse les 300 âmes. En 1931, avec les travaux de la ligne Maginot, elle dépassa les 600.
En effet la construction de cette ligne fortifiée a grandement perturbé la vie du village vers 1932; il est entouré par deux ouvrages: le Mont des Welsches sur Kemplich et le Michelsberg à cheval sur Ebersviller et Dalstein. Entre les deux, on trouve de nombreux « bétons divers » pour meubler l’intervalle.
Pour être complet, on notera que le ban de Dalstein comporte les restes d’un village disparu pendant la guerre de Trente Ans qui s’appelait Erlefang.

La Société d’Histoire et d’Archéologie des Pays de la Nied (SHAN) Hôtel communautaire 29a rue de Sarrelouis 57220-BOULAY met en circulation la monographie communale N°47 sur l’histoire de Dalstein (68 pages A4) au prix de 15€ plus 5€ de frais d’envoi à régler par chèque à l’ordre de la SHAN.

( 4 juillet, 2020 )

NIEDERVISSE (57) Monographie communale N°46 (2019)

L’histoire de Niedervisse est très particulière. Tout d’abord Niedervisse n’était pas Niedervisse mais Giesing, village qui se trouvait autour du cimetière au milieu duquel il y avait l’église. La guerre de Trente Ans détruisit ce village et les habitants s’installèrent sur la rive gauche du ruisseau pour créer Niedervisse qui faisait partie du comté de Créhange dans l’Empire romain germanique avec Denting et Momerstroff. De l’autre coté du ruisseau, une localité s’installa dépendant de la paroisse de Boucheporn avec Bisten et Obervisse, propriété foncière de l’abbaye de St Avold et dîmée par l’abbaye St Martin de Glandières de Longeville.
Pour compliquer l’histoire, Niedervisse à la fin du XVIIIe abrita une communauté juive importante au point de dépasser en nombre les chrétiens en 1789. Cette entité se développa encore au XIXe puis commença à péricliter jusqu’à l’anéantissement par les Nazis au cours de la Seconde Guerre Mondiale.
Une autre difficulté découlant des premières était la propriété par les « Français » d’une partie de la forêt indivise de l’ancienne paroisse de Boucheporn, procurant à certains habitants des revenus dont les autres ne disposaient pas. Cette forêt indivise a subsisté à la Révolution et jusqu’à nos jours.
Après la Révolution, les liens inconstants tant au niveau communal qu’au niveau paroissial de Niedervisse et de sa voisine Obervisse provoquèrent eux aussi des difficultés, des aigreurs, des jalousies.
A Niedervisse, tout est toujours compliqué, aucune décision n’est simple. Construire une église, un presbytère, une école relève du parcours du combattant: où trouver les finances? qui va payer? dans quel équilibre entre les différentes parties de la commune? Si les revenus communaux avaient été conséquents les choses en auraient été simplifiées mais ce n’était pas le cas.

La Société d’Histoire et d’Archéologie des Pays de la Nied (SHAN) Hôtel communautaire 29a Rue de Sarrelouis 57220-BOULAY a décidé de publier cette histoire mouvementée mais combien intéressante et les renseignements dont elle disposait sur Niedervisse dans un fascicule des monographies communales de 96 pages A4 que les amateurs peuvent se procurer contre un chèque à l’ordre de la SHAN de 20€ plus 6€.

( 2 juillet, 2020 )

VARSBERG (57) Monographie communale N°45

L’histoire de Varsberg, c’est le lien entre un village du Warndt et un chambellan de l’impératrice Sissi d’Autriche, c’est aussi un château de Varsberg qui se trouve sur le ban de Ham. Ce lieu fut aussi le berceau de nombreuses familles familles nobles du secteur comme les Créhange, les Raville, les Torcheville et les Dagstoul. Le village a choisi de garder les traces de ses seigneurs en prenant leurs armes comme armoiries communales. Après avoir rassemblé les données généalogiques sur la famille de Warsberg, on cherchera à comprendre la présence des deux châteaux, l’un de l’évêque de Metz qui finira par devenir un repaire de chevaliers pillards avant d’être détruit et l’autre construit par le duc de Lorraine pour contrôler l’influence épiscopale de son voisin. En 1834, le dernier baron de Warsberg qui avait épousé une autrichienne vendra ses propriétés mosellanes pour s’installer à Vienne.
Le village de Varsberg qui était initialement dans le secteur de l’église sous le nom de Grusselingen migrera progressivement vers le château de Geisberg pour être sous sa protection.
La paroisse est très ancienne et Ham en fit partie jusqu’au XVIIIe. L’église un peu à l’écart a été complètement détruite pendant la guerre de Trente Ans, rebâtie en 1730 puis agrandie en 1770. On trouve à Varsberg deux calvaires particuliers, un calvaire double face de 1631 au centre du village et un calvaire de St Antoine dans la forêt qui fut un lieu de pèlerinage. Il y a aussi une chapelle Notre-Dame aux portes de la forêt.
La commune de Varsberg était réduite à 50 habitants peu après la guerre de Trente Ans, ils étaient 300 en 1789 et progressèrent jusqu’à 900 à l’heure actuelle. Ce développement n’est certes pas lié à l’activité de blanchisseries qui furent prospères au XIXe siècle, ni aux quelques productions de mines de fer mais il est dû à la proximité des houillères de Creutzwald qui haussèrent le niveau de vie des Varsbergeois, ceux-ci tombèrent de haut devant les conditions de vie des villages qui durent les accueillirent en 1939 lors de l’évacuation.
Les archives communales de Varsberg sont riches sur la période révolutionnaire qui fut d’abord reçue favorablement par la population mais qui déchanta lorsqu’il fallut satisfaire aux réquisitions et aux conscriptions de l’administration républicaine puis impériale.

La Société d’Histoire et d’Archéologie des Pays de la Nied (SHAN) Hôtel communautaire 29a rue de Sarrelouis a mis au point une première édition de l’histoire communale de Varsberg qui compte actuellement 80 pages A4.
On peut commander cette publication au prix de 18€ plus 6€ de frais d’envoi à régler par chèque à l’ordre de la SHAN.

( 30 juin, 2020 )

HISTOIRE DE CHEMERY LES DEUX (57) Monographie communale N°8

CHEMERY LES DEUX 

La commune sur une belle colline ensoleillée 

            L’étymologie du nom Chémery est discutée puisqu’on trouve dans les documents les plus anciens Soneberich en 1130 et Schomberg en 1239, si le mot berg (la colline) est bien établi les discussions ne sont pas terminées pour définir si cette colline est belle ou si elle est ensoleillée. Mais là ne s’arrête pas la difficulté toponymique puisqu’il faut parler de Chémery les Deux. En effet jusqu’au XVIe siècle, il n’y avait qu’un Chémery autour de l’église qui dépendait des abbés de Freistroff qui l’avaient reçu de Wirich de Valcourt à sa fondation en 1130 et de ceux Bouzonville et de Villers-Bettnach. Mais en 1571, Didier de Colligny fonda Chémery la Neuve qu’il peupla surtout de colons d’origine ardennaise et qui sera dénommée alternativement Chémery la Romane ou Welschschonberg et actuellement Grand Chémery.

            Dés 1300, on signalait un château à Chémery qui s’élevait d’après les plans au niveau de la ferme Kuhn actuelle. C’est dans ce château à la fin du XVIIe siècle que le chevalier Perrin, abbé commendataire de l’abbaye de Freistroff, installa son logement pour ne pas avoir à restaurer le logement abbatial de l’abbaye suite à l’incendie qui l’avait détruite. On sait que ce château était doté de fossés et d’un pont-levis. Au XVIIIe siècle, il devint le presbytère et après la Révolution, une ferme.

            L’église de Chémery a été reconstruite en 1751 sous le vocable de St Martin et la paroisse était unie à l’abbaye de Freistroff dont l’abbé avait la charge de curé et qui déléguait un de ses moines pour y assurer le ministère. En 1902, la paroisse de Chémery se dota d’un magnifique orgue Dalstein-Haerpfer malheureusement un curé inconscient sectionna les tuyaux de plomb reliant l’instrument au pupitre pour mettre à sa place un harmonium.

            Le moulin de Chémery existait déjà en 1270 et dépendait directement de l’abbaye de Freistroff qui le fit même parfois tenir par un frère convers. A la Révolution, il fut vendu à Jacques Hombourger pour 10.400 francs. Vers 1900, les meuniers étaient la famille Wilhelm et l’exploitation cessa le 20 juillet 1954.

            La population de Chémery était en 1708 de 55 habitants pour Chémery la Vieille et de 91 personnes pour Chémery la Neuve. Ensuite depuis la Révolution, des recensements officiels nous montrent qu’après un maximum de 771 habitants en 1836, la population est retombée à 317 en 1975 mais s’accroît puisqu’en 1982 elle était de 405.

            Hobling a une histoire indépendante de Chémery jusqu’en 1810 puis la Révolution en fit une commune indépendante en 1793. Au niveau paroissial, Hobling était rattaché à Ebersviller. La seigneurie était partagée entre les abbayes de Villers-Bettnach et  de Bouzonville. Celle de Freistroff s’y implanta pourtant dés 1338 en y rachetant des biens. En 1708, il y avait 55 habitants mais 37 chevaux et 63 vaches. Pour les autres activités, on peut noter qu’il y avait 2 huileries en 1844 et une carrière de pierre en 1839. Hobling a vu aussi la construction sur son ban du petit ouvrage A23 de la ligne Maginot qui était composé de 4 blocs occupés par 120 hommes du 162e R.I.F. Il a été en partie ferraillé en 1976. En 1934, la commune de Chémery avec les indemnités de la ligne Maginot acheta une forêt de 89 hectares à Trémery .

            L’actuelle ferme d’Ingling a également une histoire puisqu’elle est déjà citée en 1130 dans la dotation de l’abbaye de Freistroff et par la suite il y eut à Ingling un hameau doté d’une chapelle et entourant un château avec un ban particulier d’environ 42 hectares.

            Trois autres localités disparues sont connues à Chémery, Brisebach encore mentionné au XVIe siècle et aujourd’hui réduit à un lieu-dit au Nord d’Ingling, Vintring, ferme encore citée en 1824 et sise entre Hobling et Edling et la ferme Klop, édifiée au milieu du XIXe sur la route entre Hobling et Chémery.


La Société d’Histoire et d’Archéologie des Pays de la Nied (SHAN) Hôtel communautaire 29a rue de Sarrelouis 57220-BOULAY a établi en 2020 un nouveau fascicule sur l’histoire de Chémery-les-Deux de 63 pages A4. Prix de cession 15€ + 5€ de frais d’envoi. Chèque libellé à l’ordre de la SHAN. 

( 29 juin, 2020 )

FREISTROFF (57) Histoire de la communauté

La SHAN a déjà publié un fascicule sur l’abbaye de Freistroff (J.M.Benoit) et sur le château et les seigneurs de Freistroff (B.Semin & J.M. Benoit), restait à publier ce que nous savons sur la communauté communale en 2020.
Le nom de Freistroff est connu depuis 1022 sous la forme de Freydorf pouvant signifier le village libre, le franc alleu. Mais avant cette période Freistroff existait sans doute au carrefour de deux voies romaines, l’une venant du Hackenberg et l’autre reliant Metz à Bouzonville. La période suivante nous a laissé une nécropole mérovingienne.
Le village resta toujours sous la haute justice lorraine puis française qui y installa une prévôté jusqu’à sa fusion avec celle de Bérus au bénéfice de Bouzonville en 1705.
L’abbaye de Freistroff céda progressivement ses droits à celle de Bouzonville et celles de St Pierre de Metz et la chartreuse de Rettel y avaient aussi des biens qu’elles géraient chacune par un maire ce qui ne simplifiait pas la gestion journalière.
Dès 1661, Freistroff fut cédé au roi de France pour lui faciliter l’accès à sa ville de Sarrelouis.
La paroisse eut comme annexe Anzeling jusqu’en 1819 en plus de Diding et de Guiching. Le droit de collation fut acheté par l’abbaye Sainte Croix dès 1211 au grand dam de l’abbaye de Freistroff. L’église Saint Etienne fut reconstruite entre 1754 et 1760 puis à nouveau en 1955. La paroisse récupéra à la Révolution l’orgue de l’abbaye, l’instrument actuel, reconstruit après guerre, est en deux parties sur une tribune. On connait les curés depuis 1130.
Il y avait une communauté juive et une synagogue; en 1900, elle comptait 67 personnes.
L’origine du village résulte de l’essartage réalisé vers 800 par des envoyés de l’abbaye de Hornbach et qui implantèrent les premières maisons au pied du Galgenhugel.
Une école fonctionnait depuis 1639 et la population depuis 1800, oscille aux environs de 1000 âmes. On connait à Freistroff une brasserie et une laiterie. Le pont sur la Nied constituait un atout pour le passage sur la Nied mais il était source de frais d’entretien pour la communauté.
Une étude de la communauté ne serait pas complète sans s’intéresser aux annexes de Diding et de son moulin, de Guiching et de Guéling et sa poudrière.

La SHAN a rassemblé tous les renseignements sur cette communauté dans un fascicule de 114 pages A4 qui peut être acheté pour 20€ plus 6€ de port à la SHAN Hôtel Communautaire 29a Rue de Sarrelouis 57220-BOULAY par chèque à l’ordre de la SHAN.

( 7 juin, 2020 )

HISTOIRE DE BERVILLER (57)

HISTOIRE DE BERVILLER (57) dans Monographies communales Berviller-Moulin-à-huile-de-HerrgottsKatherine.porte-2006-225x300Résumé de l’histoire de 

BERVILLER 

La première mention écrite de Berviller date de 1293 sous la forme de Berwure qui pourrait avoir comme origine un nom germanique comme Bero avec le suffixe villa transformé en -weiler par la suite. La commune s’est choisie des armoiries  portant  deux roses d’argent et une étoile de même, pour rappeler la famille d’Ahr qui possédait la seigneurie et y a ajouté la bêche de St Fiacre, patron de la paroisse. Au plus loin que nous puissions remonter, Berviller fit partie des fiefs du duché de Lorraine d’abord dans l’office de Bérus et par la suite dans la prévôté de Bouzonville. La propriété foncière était au seigneur de Metternich de Château-Rouge en 1611 et en 1681, cette seigneurie foncière était aux barons de Hausen et d’Ahr. Enfin lors de la Révolution, Nicolas de Lasalle, seigneur de Merten, se revendiquait aussi seigneur de Berviller.

Les droits sur la paroisse étaient initialement liés au couvent cistercien de Freistroff mais passèrent à partir de 1582 aux familles d’Ahr et d’Hausen qui percevaient l’ensemble des dîmes et des revenus  qu’elles partageaient avec le curé qui était nommé par elles. On sait qu’en 1686, donc à la suite de la guerre de Trente Ans, l’église était petite et en mauvais état, on disait même qu’elle avait été brûlée vers 1650 alors que le presbytère avait totalement disparu. L’église fut reconstruite en 1751 et elle fut à nouveau restaurée au XIXe siècle. Le clocher contient une petite cloche qui date de 1779, la Wedaglock qui a échappé à toutes les réquisitions. Le village présente aussi une petite chapelle votive datant de 1894 sur la route de Ste Oranne. Son origine est liée à un accident,  en effet Jean Kaas mourut malgré son transport à l’hôpital et les invocations à St Blaise : la veuve fit construire cette chapelle et la dédia à St Blaise. La paroisse de Berviller était souvent desservie par un curé voisin de Rémering ou de Merten.

La communauté de Berviller est déjà connue avant la guerre de Trente Ans et en 1547, on sait qu’il n’y avait que 5 personnes imposables alors qu’en 1602, ils étaient 13. Après la guerre de Trente Ans, lors de la reconstitution du pied terrier, ancêtre du cadastre, on comptait 42 propriétaires habitant le village et parmi les étrangers on relève des religieux comme ceux de Bouzonville ou l’église de Merten et divers seigneurs, les barons d’Eltz ou de Metternich, le marquis d’Harraucourt et les seigneurs de Varsberg. Les divers recensements modernes nous montrent que la population depuis 1802 partant de 428 personnes diminua régulièrement jusqu’en 1936 puis la croissance reprit pour atteindre actuellement plus de 450 personnes.

Parmi les activités des habitants, il est intéressant de citer une exploitation de minerai de fer, citée à partir de la Révolution. Il s’agissait d’exploitation à ciel ouvert par de petits puits permettant d’extraire du fer en dragées dont on récoltait environ 1.000 quintaux par an et qui était destiné à la fonte de moulage. Plus tard, une mine en galerie fut exploitée sous les communes de Berviller, Tromborn et Rémering ; une dizaine de galeries employaient 20 à 24 mineurs. Il y eut aussi à Berviller un tuilier et deux cloutiers. La commune comptait aussi deux moulins : le plus ancien celui de Felschling était le moulin banal pour les habitants de Berviller et fut reconstruit après la guerre de Trente Ans et dépendait de la seigneurie d’Ahr et d’Hausen. Le moulin Neuf ou Weissbachmühle ne date que du début du XIXe siècle et fut construit par Antoine Schidler. En 1812, la statistique industrielle de la Moselle parlait de trois moulins à Berviller mais il est probable qu’on comptait aussi un moulin à huile.

Les habitants de Berviller étaient affublés par leurs voisins du sobriquet de Essig Loch (les trous à vinaigre), la tradition avance deux hypothèses comme explication : la première disant que la petite vigne du Hanfreutz ne produisait qu’une piquette devenant vite vinaigre alors que d’autres avancent qu’à Berviller on faisait du vinaigre de poires qui étaient vendu aux villages environnants. 


La Société d’Histoire et d’Archéologie des Pays de la Nied (SHAN)   Hôtel communautaire 29a Rue de Sarrelouis 57220-BOULAY a réalisé une nouvelle édition 2020 du fascicule sur l’histoire de Berviller de 51 pages A4. Prix de cession 10€ + frais de port 5 €. Chèque à l’ordre de la SHAN.  

Berviller et les Guldner 

            La famille Guldner qui a produit de nombreux sculpteurs depuis le XVIIe siècle, tire ses racines du village de Berviller. Au XVIIIe siècle, cinq frères travaillèrent en particulier pour l’abbaye prémontrée de Wadgassen et formèrent une école que l’on désigna alors sous le terme de Baroque de Bérus. Les endroits où peuvent encore se voir leurs œuvres sont surtout Bérus, Sarreguemines (église St Nicolas), Grosbliederstroff (église et chapelle) ainsi que Kemplich et Waldwisse. Mais non seulement ces Guldner furent cinq à travailler ensemble dans un atelier commun mais parmi leurs descendants on ne compte pas moins de 29 sculpteurs et la tradition se perpétue encore, des membres de cette famille exercent le métier de marbriers à Forbach.

( 7 juin, 2020 )

HISTOIRE DE VALMUNSTER (57)

VALMUNSTER 

et sa chapelle du Xe siècle 

            L’histoire écrite de Valmunster débute vers 1142 mais c’est probablement peu après la fondation de l’abbaye de Mettlach à la fin du VIIe siècle que Gervinius et Gunza, parents du fondateur de l’abbaye, dotèrent celle-ci des territoires de Valmunster, Velving, Eblange, Rémelfang et Holling. Dés 950, ce lieu s’appelait Villa Walamonasterii et une des explications de ce nom peut découler de l’ancien allemand où wallen signifie aller en pèlerinage donc une église de pèlerinage ce qui pourrait être confirmé par la survivance en platt de l’appellation Wallmeschta.

            Initialement la paroisse rassemblait l’ensemble des localités existantes sur la donation du VIIe siècle et progressivement Eblange puis Holling et Rémelfang et enfin Velving obtinrent le titre de paroisse. Pendant longtemps chaque village dût conduire ses morts au cimetière de Valmunster par le Totenweg ou chemin des morts. L’ancienneté de l’église mère de Valmunster détermine aussi l’ancienneté de l’église dont certaines parties remontent au Xe siècle c’est-à-dire le style roman mais ce n’est qu’à partir de la guerre de Trente Ans (1634) que la paroisse fut rattachée à l’abbaye de Mettlach. Pendant cette guerre, elle a été un lieu de culte pour les Suédois protestants puis une écurie pour les chevaux. La chronologie des modifications a été, selon l’abbé Weyland, la suivante : le clocher roman aurait été construit au XIe siècle, le chœur gothique et les deux premières travées de la nef  au XIIe-XIIIe siècle et les deux dernières travées et la tribune vers 1537. Sur un cadastre de 1830, on constate qu’il y avait devant l’entrée actuelle ce qui pouvait être un chœur ou un porche qui a disparu. L’intérieur de l’église montre des arcs gothiques avec clés de voûte armoriés dont celle devant l’autel de St Joseph qui porte les initiales de Gabriel Weyland et la date de la fin de la restauration de 1978 dans laquelle ce dernier curé titulaire a investi une partie importante de ses ressources personnelles.

            Les curés de cette paroisse furent presqu’exclusivement des religieux de Mettlach mais parfois l’évêque de Metz réussit à imposer son candidat contre celui de l’abbé. Par la suite, l’abbaye de Mettlach mit en place plusieurs religieux pour gérer ses intérêts matériels. Un des anciens curés de Valmunster, le père Kleiner devint abbé de Mettlach mais ne supportant pas cette fonction, il vint se réfugier à Valmunster et dût être reconduit par la force à Mettlach provoquant un incident international entre la France et le Grand Electeur de Trèves pour violation de frontières.

            Valmunster  bénéficia au XIXe siècle d’une activité industrielle grâce à la découverte juste avant
la Révolution d’un gisement de charbon argileux qui n’aurait pas eut beaucoup d’importance s’il n’avait permis d’exploiter l’alun avec lequel on pouvait fabriquer du vitriol et des colorants comme l’azurite et le rouge d’Angleterre. L’entreprise industrielle fut conduite par la famille Bouvier du Molart dont l’ancêtre était lieutenant civil et criminel à la maîtrise des eaux et forêts de Bouzonville et dont le plus connu devint baron en 1814 après une carrière éminente au service de Napoléon. C’est cette famille qui construisit le château.

            Les villageois de Valmunster menèrent une longue procédure (1745-1785) contre l’abbé de Mettlach pour un pré d’une demie fauchée (6 ares) qu’ils disaient appartenir à la communauté et contre le curé pour un sentier qui leur permettait d’atteindre directement l’église et le cimetière ; c’est  pour cela que les habitants avaient ouvert un passage à travers le jardin du curé qui s’efforçait d’élever des palissades pour les en empêcher. Finalement la communauté fut déboutée au sujet du pré mais obtint du curé qu’il accepte le passage actuel, partant de la maison du pâtre qui est encore signalée par le puits prés de la route départementale et montant directement vers le plateau paroissial. 

La Société d’histoire de d’archéologie des Pays de la Nied (SHAN) Hôtel Communautaire 29A rue de Sarrelouis 57220-BOULAY a repris l’ouvrage de l’abbé Weyland en le complétant ; le fascicule de 73 pages est vendu 18 euros + frais d’envoi 6€. Chèque libellé à l’ordre de la SHAN. 

( 7 juin, 2020 )

HISTOIRE DE NARBEFONTAINE (57)

NARBEFONTAINE 

Commune entre la voie romaine et l’autoroute 

            L’histoire de Narbéfontaine est liée depuis toujours à l’ancienne voie romaine qui conduisait de Metz à Mayence et qui, encore aujourd’hui, délimite le ban communal au Nord. C’est encore à cause de cette voie que fut fondé un hôpital pour voyageurs probablement à proximité d’un poste de surveillance, le camp romain important étant installé à Boucheporn. On a trouvé sur le ban de Narbéfontaine beaucoup de poteries et de monnaies de cette période et les traces d’un cimetière mérovingien. La première mention écrite du village date de 1181 sous la forme de Maulbertfontaine.

            Les premiers seigneurs connus étaient les sires de Varsberg mais dés 1222, les chevaliers teutoniques de Metz (c’est leur hôpital qui donna son nom à la porte des Allemands de Metz) prirent possession de la commune et en 1285, on sait qu’ils y dirigeaient un hôpital. Le village sera rattaché à partir de 1553 à la commanderie de Beckingen en Sarre et le resta jusqu’à la Révolution. Sur un plan de 1754, figure encore cet hôpital qui se trouvait derrière l’église actuelle. Les chevaliers teutoniques étaient, de plus, propriétaires fonciers de 356 jours de terres (soit près de 80 hectares) sans compter les 150 jours tombés en déshérence suite à la guerre de Trente Ans et qui reviendront donc au seigneur.

            Jusqu’à la révolution, Narbéfontaine fut une annexe de la paroisse de Boucheporn mais à partir de 1770, le village bénéficia d’un vicaire résident qui était rétribué par le curé de Boucheporn. Après le Concordat de 1802, Narbéfontaine devint annexe de Momerstroff mais en 1844, elle devint indépendante avec comme annexe le village de Brouck. L’église est l’héritière de la chapelle des chevaliers teutoniques et après des solutions à l’économie, la commune dut l’agrandir et construire un clocher en 1839 qui fut remplacé en 1914. La petite chapelle de Notre Dame des Douleurs, qui se trouve sous le clocher, édifiée après la 1ère Guerre Mondiale sert de Monument aux Morts.

            La communauté de Narbéfontaine a toujours été une communauté manquant de moyens financiers car le ban était réduit, le nombre d’habitants également et les biens de la commune pratiquement inexistants alors que les chevaliers teutoniques étaient propriétaires d’une grande partie du ban. Après la Révolution, les recensements permettent de constater que la population a culminé en 1851 à 250 habitants puis est redescendue récemment vers le chiffre de 100.

            Si le ban de Narbéfontaine est délimité par l’ancienne voie romaine, il est carrément coupé par l’autoroute A4 qui isole la ferme de Sainte Suzanne. Deux autres exploitations agricoles importantes ont des particularités, la ferme de Thury qui était la ferme des chevaliers teutoniques et se trouvait près de l’église a été reconstruite après la Seconde Guerre sur le territoire de Niedervisse, c’est-à-dire de l’autre coté de l’ancienne voie romaine alors que le Gaec des Trois bans a la particularité d’être installé à la jonction des bans de Narbéfontaine, Niedervisse et Momerstroff.

Un curé peu compréhensif : Lorsque le curé Heitzmann Henri arriva à Narbéfontaine, il trouva en poste Veber Philippe, instituteur, chantre, sacristain. Il avait 59 ans, était malade et avait encore 5 de ses 9 enfants à sa charge. Le litige s’installa lorsque que le curé voulut imposer l’usage du catéchisme allemand alors que l’instituteur voulait appliquer l’arrêté du 29 mars 1865 demandant d’utiliser le catéchisme français. Lors de la Toussaint 1867, alors que de nombreux offices étaient au programme, le curé interdit à l’instituteur de se faire seconder par ses fils et lors des Vêpres et il n’assura même pas sa partie de chants, forçant l’instituteur à démissionner de son poste de chantre. Le curé l’attaqua ensuite dans sa fonction d’instituteur empêchant les familles d’envoyer leurs enfants à l’école et écrivant à l’inspection pour se plaindre du travail d’enseignement. Le pauvre instituteur mourût en janvier 1868 mais son remplaçant fut son fils précédemment en place à Brouck. L’antagonisme perdura donc et le maire ayant apporté son soutien à l’instituteur, le curé Heitzmann quitta Narbéfontaine l’année suivante. 

La Société d’Histoire et d’Archéologie des Pays de la Nied (SHAN) Hôtel Communautaire 29a rue de Sarrelouis 57220-BOULAY a établi une nouvelle édition 2020 du fascicule sur l’histoire de Narbéfontaine  de 56 pages A4. Prix de cession 15 € + frais d’envoi 5 €. Chèque libellé à l’ordre de la SHAN. 

( 7 juin, 2020 )

HISTOIRE DE BIBICHE (57)

Résumé de l’histoire 

BIBICHE ou la vallée des castors 


HISTOIRE DE BIBICHE (57) dans Monographies communales BIBICHE-Eglise

        Avant l’histoire, la forêt couvrait la vallée et un petit ruisseau coulait  et servait d’habitat à des colonies de castors. Lors d’un premier défrichement, on créa dans la clairière un village qui s’appela le Bibersheim c’est-à-dire le village des castors. Une déformation du langage populaire en fit Bibiche. Nous étions alors au XIIe siècle.

            Les seigneurs de la vallée étaient les duc de Lorraine et les abbés de Villers-Bettnach qui se partageaient les droits à moitié en indivision. Les deux seigneurs organisèrent ensuite le défrichement d’abord d’une tranche de 350 arpents et ensuite d’une autre tranche de 300 arpents. A cette époque, il y avait quelques propriétés de l’abbaye de Freistroff et presque rien à l’abbaye Sainte Croix de Bouzonville.  Le défrichement du secteur continua par la suite d’abord en 1583 pour Neudorf et en 1585 pour Rodlach. Si on ignore l’origine des colons qui peuplèrent Bibiche qui étaient sans doute des locaux, on sait par contre que les colons de Neudorf et de Rodlach étaient surtout originaires de l’Argonne ou de Meuse. Ils étaient donc francophones dans une zone dialectophone aussi il fallut aménager l’environnement pour la justice et la religion.

Les habitants qui devaient payer leurs impôts à leurs seigneurs en étaient exonérés pendant les premières années le temps qu’une partie de la terre devienne productive et c’est sans doute aussi pour cette raison que la dîme et autres prélèvements sur le travail furent rapidement convertis en paiement de la septième gerbe c’est-à-dire une dîme renforcée mais comprenant l’ensemble des impôts autres que les impôts personnels.

            En 1789, chaque village de la communauté établit un cahier des doléances, Bibiche, Neudorf et Rodlach mais si leurs textes différent, ils sont écrit de la même main celle du maître d’école Antoine Staff qui servait de greffier alors que la présidence de la communauté fut dans les trois assemblée occupée par le curé Neubecker Jacques qui était tout acquis aux idées de la Révolution et qui fut un des premiers curés à jurer fidélité à la constitution sans aucune restriction comme le firent la plupart des curés de campagne de notre région. Comme il décéda en 1792, on ne peut savoir qu’elle carrière il aurait pu faire sur les traces de l’abbé Grégoire peut-être.

            L’église St Laurent de Bibiche a été presqu’entièrement reconstruite en 1881 et elle renferme de belles orgues Spamann de 1895.

            Après la guerre de Trente Ans, en 1693,  on effectua un remembrement à Bibiche la Grande, on  constate alors que contrairement à beaucoup de villages de l’époque, il y a peu de laboureurs, 6 familles en tout, et que les parcelles moyennes sont assez nombreuses d’autre part on remarque aussi que si Bibiche était dialectophone beaucoup de noms de lieux dits étaient d’origine française. Peut-on rapprocher de ce lien avec la France, le nombre d’optants pour la nationalité française qui concerna 68 personnes après la guerre de 1870 et l’annexion ? Si cela reste hasardeux il y a peut-être une corrélation.

            Les trois annexes de Bibiche ont été créées à la fin du XVIe siècle par essartage de forêts. Pour Petit Bibiche on n’a pas retrouvé trace de la décision de création de ce village mais on pense que cela s’est passé en 1586. Ce hameau était au croisement de la route menant de Bouzonville à Bibiche et de celle qui partait vers Freistroff et ce n’est qu’après 1900 que la route de Bouzonville fut redressée évitant ainsi Petit Bibiche. Neudorf fut défriché en 1583 par des colons venant principalement de l’Argonne et donc francophones ; Lors de la création du village il fut établi que ses habitants dépendraient de la paroisse de Bibiche mais de la mairie de Dalstein. Rodlach fut créé en 1585 par une décision commune du duc de Lorraine et de l’abbé de Villers-Bettnach comme pour Neudorf et les colons venaient de la même région des Ardennes.

                                   Pourquoi la Révolution de 1789 ? 

A propos d’impôts, la pression fiscale fut un des éléments favorisant la Révolution en général et on constate qu’en 1706, la prévôté de Freistroff taxa pour l’impôt appelé la subvention, la communauté de Bibiche, Neudorf et Rodlach à 100 livres pour l’année alors que deux ans plus tard en 1708, la prévôté qui avait été déplacée à Bouzonville présenta une taxation de la même communauté de 492 livres soit une augmentation de 400%.

La Société d’Histoire et d’Archéologie des pays de la Nied (SHAN) Hôtel communautaire 29a Rue de Sarrelouis 57220-BOULAY a publié une nouvelle édition 2020 du fascicule de 78 pages A4 sur l’histoire de Bibiche. Prix de cession  18€ + 6 € de frais d’envoi. Chèque libellé à l’ordre de la SHAN. 

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