( 6 novembre, 2020 )

VOELFLING LES BOUZONVILLE

Si les gens heureux n’ont pas d’histoire, Voelfling est une commune heureuse. Elle n’a jamais été paroisse et n’a même pas un lieu de culte, rattachée aux paroisses de Leiding ou de Château-Rouge suivant la période. Par contre l’absence de curé nous prive sans doute de certaines données qu’auraient pu conserver un lettré.
On peut déduire de sa proximité de la frontière que le village fut probablement un siège de contrebande en particulier de faux sauniers mais nous n’en avons aucune certitude. Par contre nous savons que c’est à cet endroit qu’eurent lieu les premières escarmouches de la guerre de 1870 et c’est dans le cimetière de Château-Rouge que s’élève un monument en souvenir d’un douanier, première victime de la guerre.
Si Voelfling n’a pas de monument religion on trouve sur son ban 7 calvaires.

( 6 novembre, 2020 )

VILLING (57) Résumé de l’histoire communale

L’histoire de Villing est l’histoire d’un village sur une frontière entre deux pays qui s’affrontèrent souvent. D’abord partagé entre Bérus et Boulay, le village fut incorporé à la Moselle lors du découpage révolutionnaire. Puis après la défaite du premier Empire, il devint prussien suite aux accords de Vienne mais heureusement en 1829, la Prusse le rendit au royaume de France. Après la défaite de 1870, Villing redevint allemand lors de l’annexion de la Moselle; cela dura 48 ans avant le retour à la France. Une nouvelle annexion, celle-là de facto, fut réalisée par le 3e Reich heureusement elle ne dura que 5 ans.
Au niveau paroissial, on constate la même mouvance, évêché de Trèves, évêché de Metz, paroisse de Rémering, d’Ittersdorff ou de Château-Rouge, ce fut longtemps la grande mouvance.
Pendant très longtemps Villing a été un poste de douane entre la France et l’Allemagne mais le marché commun a supprimé cette particularité.
La commune de Villing comprend deux annexes très proches Bedem et Trois-Maisons et une annexe plus importante Gaweistroff.

( 6 novembre, 2020 )

Histoire de Bannay (57220) résumé

Le village de Bannay installé sur une rive de la Nied a été occupé très anciennement comme le prouvent les sites protohistoriques et galloromains qui y ont été localisés.
La particularité de Bannay est d’avoir été une dépendance espagnole jusqu’en 1769, date d’une convention avec le roi de France; cela faisait dire aux gens de Morlange qui devaient se rendre à l’église de Varize qu’ils devaient « traverser l’Espagne ». Sans qu’on en connaisse la raison, le village est construit sur une seule rive de la Nied et la partie la plus proche de la rivière a été détruite pendant la dernière guerre.
Si le village a toujours été communauté indépendante, il n’a jamais été paroisse mais a toujours été annexe de celle de Varize; autour de cette église dans le cimetière paroissial, Bannay dispose d’un espace réservé à ses morts. Par contre le village possède une chapelle dédiée depuis le XVIIIe siècle à St Hubert. Anciennement cette chapelle était bénéficiale et régulièrement on y nommait des chapelains qui récoltaient les revenus.
Déjà avant la révolution, le petit village disposait d’un ludi-magister. Par la suite, la commune rencontra beaucoup de difficultés pour fournir une maison d’école puis pour avoir suffisamment d’écoliers pour justifier la permanence de cette classe. Cela s’explique sans doute par la baisse de la population qui passa de plus de 200 âmes en 1820 à une soixantaine dernièrement.
La commune de Bannay était une commune pauvre car elle ne disposait d’aucune forêt. Par contre, depuis toujours un moulin banal a existé sur la Nied vers Morlange.
Le ban de Bannay contient une ferme importante à Itzing donnant sur Courcelles-Chaussy; elle était déjà citée en 1681 et dépendait de la seigneurie de Varize et des Montpezat, seigneurs de Bannay.

( 6 novembre, 2020 )

Histoire de Brouck (57220) résumé

Brouck est un petit village isolé de tout, une petite route le relie à Varize et à Narbéfontaine, un chemin de terre conduit à Halling et un autre à Bionville. Pourtant l’histoire montre qu’il a été espagnol jusqu’au XVIIIe siècle, dépendant de Raville qui dépendait du Luxembourg qui était sous la coupe de l’Espagne; Brouck avec Bannay et Vaudoncourt et 7 maisons de Helstroff formait une enclave en Lorraine. Son existence remonte sans doute à longtemps puisque un tumulus préhistorique a été localisé et que une importante voie romaine sert de limite communale. La seigneurie de Henning (actuellement simple ferme champêtre) contrôla le village à une époque. La commune de Brouck fut reconnue par la Révolution, supprimée par Napoléon et restaurée par les Bourbon.
Au niveau paroissial, Brouck n’a jamais été paroisse ce qui explique en partie notre manque de documentation sur l’histoire ancienne; d’abord rattachée à Varize, elle devint annexe de Narbefontaine par la suite. Le village n’a pas d’église mais une chapelle consacrée à l’Immaculée Conception. Elle n’a pas non plus de monument aux morts des deux guerres mondiales puisqu’aucun Brouckois ni militaire, ni civil ne fut victime des deux conflits. En reconnaissance, la population a érigé une statue du Sacré-Coeur.
Deux événements négatifs sont néanmoins à rappeler. Le premier fait état d’un château qui aurait été occupé par un chevalier pillard de très mauvaise réputation qui finit pendu à Varize au Speilberg. Il y a là une part de légende mais le second événement est lui bien réel puisqu’il s’agit d’une épidémie de choléra en 1866 qui fit 38 morts en quelques jours dans ce petit village. Il est remarquable que le curé de Narbéfontaine qui assistait les malades de Brouck ne transmit la maladie à aucun habitant de Narbéfontaine en se désinfectant avec du Schnaps lors de ses allers et retours.

( 6 novembre, 2020 )

COLMEN (57) Monographie résumé

S’il est vrai que les gens heureux n’ont pas d’histoire, les Colmenois sont des gens heureux. Pourtant cette histoire avait commencé très tôt puisqu’on a localisé sur le ban un tumulus préhistorique et plusieurs traces gallo-romaines. Certains érudits ont même pensé que Colmen était le village des artisans qui desservait les autres colonies militaires environnantes.
Très tôt les Chartreux de Rettel s’y implantèrent puis les ducs de Lorraine en prirent et en gardèrent le contrôle tout en accordant le fief à divers seigneurs locaux comme le comte de Han, le marquis de Haen.
Le manque de données écrites pour dessiner l’histoire de Colmen est lié au fait que n’ayant jamais été paroisse, le village n’a jalais eu de curé pour écrire l’histoire puisque il était généralement annexe de Neunkirchen et anecdotiquement de Flastroff. Une chapelle dédiée à Sainte Marguerite a été construite au XIXe. Il n’y a que deux calvaires sur le ban dont l’un commémore un attentat criminel qui se produisit en 1934.
Le village a pris de l’extension pendant la période moderne sans doute à cause de sa proximité de la frontière et des travailleurs transfrontaliers. Pourtant la population globale a plutôt baissé au XXe siècle.
La communauté avait une jouissance importante de l’immense forêt qui sépare Colmen de Bibiche; à la suite de plusieurs procès cette usage a été réduit.
Il y avait à Colmen un moulin déjà cité en 1579, il fonctionna jusqu’en 1978.
Pendant la guerre de 1870, Colmen fut un point important du dispositif français en étant l’éphémère quartier général de la division Lorencez.

( 4 novembre, 2020 )

HISTOIRE D’OTTONVILLE – RICRANGE(57)

Résumé de l’histoire d’OTTONVILLE 

Enclave messine en Pays Lorrain 

            Toute l’histoire d’Ottonville et de Ricrange est résumée par une carte de Durival de 1756 montrant les deux villages entourés d’une frontière rouge qui les isole de la seigneurie de Boulay parce qu’ils dépendaient du chapitre cathédral de Metz. Bien sur, des liens s’étaient établis entre cette enclave et le puissant seigneur de Boulay qui en était devenu, de fait, le protecteur (seigneur-voué). La première citation du village d’Octonvilla se trouve dans le cartulaire du chapitre cathédral de Metz en 1128. La communauté se signala ensuite en 1321 en signant un accord de protection avec son puissant voisin, le seigneur de Boulay contre redevance, état qui subsistera jusqu’à la Révolution ; cet acte nous permet de connaître la liste des habitants des deux villages. Le village subit de plein fouet les affres de la guerre de Trente Ans (1618-1648) et le curé Champlon de l’époque a laissé une description apocalyptique des exactions perpétrées par les soldats suédois, croates et même lorrains et français ; le village de Guérange, qui était situé prés de la route de Téterchen, disparut complètement et les deux localités d’Ottonville et de Ricrange perdirent plus de 65% de leur population. 

            L’école d’Ottonville est attestée depuis 1679 et servait pour les deux villages mais Ricrange eut son école particulière de 1831 à 1967. La commune a gardé des cicatrices de la Seconde Guerre Mondiale avec certains ouvrages de la ligne Maginot comme le Bovenberg, la casemate du Langhep et celle qui se trouve dans le bois d’Ottonville. 

            Il y avait à Ottonville, deux moulins dont le moulin banal qui existait déjà en 1321 et les habitants avaient l’obligation d’utiliser les services de ce moulin pour moudre leurs grains sous peine d’amende. Le moulin bas était probablement une huilerie qui est déjà évoquée en 1580. 

            La paroisse d’Ottonville était composée d’Ottonville, de Ricrange, de Guérange, d’une maison à Eblange, d’une autre à Roupeldange ainsi que de quelques terres à Téterchen. Les curés d’Ottonville sont connus depuis 1521 et les paroissiens semblent avoir bien supportés leurs curés jusqu’après la Révolution. Mais lorsque l’administration n’exauça pas leur demande d’avoir l’abbé Lang comme curé, tout changea. L’abbé Paquin fut accusé d’être un joueur et un ivrogne, le suivant reçut une délégation d’Ottonville à Rémelfang qui le menaça s’il acceptait sa nomination à Ottonville, quant à l’abbé Streiff, venant de Coume, malgré ses 74 ans, sa conduite fut jugée inconvenante. L’abbé Burtard qui lui succéda resta dans la paroisse 64 ans  mais n’eut pas un ministère facile. Il construisit néanmoins deux églises au village, la première en 1826 qui fut remplacée par l’église actuelle en 1846. Ce bâtiment n’eut pas beaucoup de chance, en juillet 1862, la foudre abattit le clocher, en 1911, toujours la foudre en provoqua un incendie et le 25 novembre 1944, les soldats américains le démolirent parce qu’il servait de poste d’observations aux Allemands. Il n’a pas été reconstruit à l’identique comme le voulait les habitants c’est pourquoi Ottonville a actuellement un clocher très particulier et original pour la région. Il ne faut pas oublier non plus les magnifiques orgues qui datent de 1900 avec un nouveau buffet créé après la guerre. 

            Ricrange a aussi sa chapelle qui succède à une chapelle privée érigée en 1699. La chapelle actuelle date de 1780 mais n’a été consacrée à l’Immaculée Conception qu’en 1803. Elle a bénéficié d’une restauration complète en 1999. Un calvaire à droite de l’entrée présente une Vierge et les deux statues de St Sébastien et de St Roch avec son chien, ce qui laisse supposer qu’il s’agissait d’une croix érigée à l’occasion des épidémies de choléra du milieu du XIXe siècle. 

            Une dernière particularité de la commune d’Ottonville est qu’il  était interdit aux juifs de s’y installer sans doute parce qu’il s’agissait d’une propriété appartenant au chapitre de la cathédrale de Metz donc à l’Eglise catholique. 

( 30 octobre, 2020 )

HISTOIRE DE HOLLING

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Vierge à l’enfant en bois du XVIIIe

HOLLING

Sous l’Ancien Régime et un peu plus tard

On pense que les peuplades antiques colonisèrent en priorité les hauteurs et que Holling dans la vallée ne fut occupée qu’à la période franque.

L’histoire de Holling a été un long combat pour devenir autonome. La première mention écrite du village date de 1196 sous la forme Hulingen. Holling faisait partie du duché de Lorraine et le duc avait délégué la haute justice aux seigneurs de Freistroff et Château-Rouge, à la dame de Bérus et aux comtes de Nassau-Sarrebruck. La seigneurie foncière était très divisée : il y avait le ban St Pierre dépendant de l’abbaye de Mettlach qui exerçait ses droits à travers Valmunster, le ban Notre Dame sous la juridiction de l’abbaye de Freistroff, le ban de Ste Croix lié à l’abbaye de Bouzonville qui avait choisi un voué pour défendre ses biens en la personne du seigneur de Dalem qui de ce fait avait aussi une partie du territoire. A cela s’ajoutaient des propriétaires indépendants comme l’abbaye de Mouzon qui avait été dotée en 971 d’une partie de Brettnach qui débordait un peu sur Holling. Ces droits étaient exercés par le prieuré de Rozérieulles et furent transmis ensuite au séminaire Ste Anne de Metz. La communauté de Holling avait aussi une partie du territoire.

Si on se rappelle qu’à cette époque, le maire ne représentait pas les habitants mais son seigneur et qu’il y avait à Holling au moins quatre maires défendant des intérêts divergents on se rend compte de la complexité de la vie communale.

Dans ce contexte difficile, la haute justice de l’abbaye de Mettlach était inféodée aux comtes de Nassau-Sarrebruck par les ducs de Lorraine. Le comte Jean IV avait trois fils dont un bâtard. Avant sa mort, il attribua à ses deux fils respectivement la seigneurie de Holling et celle de Bénestroff et légitima le troisième qui poursuivait des études à Pont à Mousson. Lorsque ses deux frères moururent, il réclama en particulier Holling. Après une longue épopée juridique, Jacques Paviot, gendre du bâtard de Nassau, soutenu par le duc de Lorraine, obtint la haute justice sur Holling et Rémelfang. Il fit construire à Holling une maison seigneuriale qui existe encore.

Les derniers seigneurs de Holling furent les comtes de Ligniville puis de Landreville.

Après avoir obtenu une autonomie civile grâce aux prétentions du fils naturel de Nassau, Holling voulut devenir indépendant sur le plan religieux. En effet, Holling faisait partie de la paroisse de Valmunster avec Eblange, Rémelfang et Velving. Cette libération passa par plusieurs étapes, Holling commença par se voir accorder un vicaire pour desservir Holling et Rémelfang, par la suite ce vicaire devint résident et enfin Holling devint paroisse indépendante mais seulement après la Révolution.

Avant de pouvoir être paroisse, les habitants durent construire une église en 1762 pour 2810 livres.

La situation géographique de Holling dans une plaine inondable le rendait dépendant du chemin qui est devenu la départementale et qui permettait seul aux habitants d’être reliés à l’extérieur. Elle fut l’objet de leurs préoccupations et en 1832, Bouvier du Molart écrivait que les notabilités du département se désintéressaient du secteur parce qu’il n’était pas représenté au Conseil Général bien qu’il soit un des plus productifs.

L’étude de la toponymie des lieux dits montre une solide tradition francique puisqu’aucun nom n’est de consonance française ; la population post-révolutionnaire oscilla entre 480 habitants pour 1836 et 210 en 1954. La remontée est actuellement amorcée. L’érudition généalogique de M. Alfred Louis a permis une étude approfondie des patronymes, des métiers, des surnoms depuis le XVIe siècle.

Les idées de la Révolution furent accueillies avec intérêt à Holling jusqu’à ce qu’elle s’attaque à son vicaire qu’elle avait eu tant de mal à obtenir. La mort du roi fut mal ressentie et lorsque la levée en masse lui demanda d’envoyer quatre volontaires, personne ne se présenta ; il fallut tirer au sort. Par la suite, les réquisitions en argent, en vivres et en transports rencontrèrent une mauvaise volonté manifeste.

Le Second Empire fut une période de prospérité, la première guerre mondiale se passa assez loin mais lui permit de regagner le giron de la France tout en gardant la mentalité méfiante envers l’avenir d’une localité proche de la frontière.

( 7 octobre, 2020 )

HISTOIRE DE PIBLANGE (57)

La commune de Piblange est composée de plusieurs entités: le village de Piblange, Drogny qui est la paroisse, Bockange et son camp militaire, le lieudit du Streiffel et depuis 1973, St Bernard. Dans ce secteur les abbayes de Villers-Bettnach et de Bouzonville ont toujours été en concurrence et les seigneurs laïcs n’ont eu d’influence notoire qu’à Bockange avec le débordement des seigneurs de Burtoncourt.
A Piblange, on peut citer l’activité agricole et une certaine reconnaissance de son vin. Drogny est une des plus anciennes paroisses du secteur et détenait donc l’école et le cimetière. Quant à Bockange, il a du son importance à l’implantation de la caserne de sûreté de la Ligne Maginot en face de l’entrée de l’important fort d’Anzeling. Pour St Bernard, fondation de 1629, sur des terres de l’abbaye cistercienne de Villers-Bettnach avec l’accord du duc de Lorraine, le village vécut son indépendance jusqu’en 1973 alors que la paroisse était nomade, rattachée une fois à Villers-Bettnach, puis à Aboncourt et enfin à Piblange.

( 6 octobre, 2020 )

BISTEN EN LORRAINE Histoire locale résumée

Le nom de Bisten est entièrement lié à la géographie; Bisten de « bist » rapide s’applique au ruisseau qui traverse le village pour aller vers Creutzwald, quant à la finale « en Lorraine », elle replaça le « Im Loch » (dans le trou) que les Allemands avaient déjà converti en « im Lothringen ».
Malgré l’isolement des lieux, on a trouvé sur place des traces d’occupation préhistorique et gallo-romaine. Dans le village se trouvait la grange aux dîmes de l’abbaye St Nabor qui détenait aussi la seigneurie de Boucheporn dont dépendait Bisten au niveau de la communauté et de la paroisse.
Le village au fond de sa vallée était pauvre et ne disposait que d’une chapelle jusqu’à ce qu’une donatrice finance l’édification de l’église de l’Immaculée Conception. Il y a aussi au-dessus du village, une chapelle dite Maria Hilf qui a été rénovée en 1854. Sur le chemin qui monte à cette chapelle, les habitants ont construit une réplique de la grotte de Lourdes en 1994.
Le développement du village a été contraint par l’étroitesse de la vallée qui s’ouvre sur le Warndt où les habitants ont trouvé du travail. Bien que l’école soit en général liée à la paroisse, Bisten avait un régent connu dès 1756. Le problème était de lui fournir une résidence correcte.
La population du village a dépassé les 400 vers le milieu du XIXe siècle mais elle est retombée au dessous de 300.
Bisten a la particularité de partager une forêt indivise anciennement paroissiale avec Boucheporn, Obervisse et Niedervisse, association qui a survécu à la Révolution.
Le ruisseau lui a permis d’avoir depuis toujours un moulin à farine qui était banal pour les habitants de Boucheporn. On peut citer dans les activités particulières du village, le tissage de la soie au XIXe.
La géographie particulière de la région et la proximité de la frontière ont fait implanter sur les collines dominant le village des ouvrages de la ligne Maginot qui ne combattirent pas.

( 6 octobre, 2020 )

RESUME DE L’HISTOIRE DE GUERTING

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RESUME DE L’HISTOIRE DE LA COMMUNE DE GUERTING

La première mention écrite de Guerting remonte à 1186 sous la forme de Gerdingen, nom qui ne dérive pas de
Garten mais du nom d’un germain pouvant s’appeler Gerto. De nombreuses trouvailles gallo-romaines mettent en évidence l’occupation des lieux dès cette époque aux confins de la forêt du Warndt.

Guerting était une seigneurie lorraine laissée en fief au comte de Sarrebruck. Le comte de Sarrebruck étant mort sans héritier Guerting redevint lorrain et fut rattaché au nouveau château de Varsberg dès 1303. En 1580, le pied terrier de Boulay rapportait que l’ensemble des droits sur Guerting était au seigneur de Schwarzenberg, seigneur de Varsberg. En 1733, les habitants de Guerting dépendaient toujours de Varsberg et ils furent condamnés aux corvées pour réparer le château. Mais depuis le XVe siècle, les seigneurs de Warsberg étaient partis vivre à Freistroff laissant l’administration à un bailli.

Au niveau de la paroisse diverses abbayes avaient des droits à Guerting mais c’était les bénédictins de Bouzonville qui avaient le plus d’importance. Comme faisant partie initialement de la seigneurie de Falck, la paroisse de Guerting resta liée à celle de Falck avec la particularité d’être une annexe mais d’héberger le curé qui trouvait là un presbytère confortable, qui percevait plus de dîmes qu’à Falck et qui remplissant souvent la fonction de secrétaire du seigneur était plus proche du château. Cela se passa bien jusqu’au XVIIIe, date d’un long conflit pour l’entretien de l’église paroissiale qui se trouvait à Falck. Après la guerre de Trente Ans, la chapelle était en ruine mais fut rapidement restaurée pour éviter d’être obligé d’aller à la messe à Falck. Après diverses remises en état, l’église actuelle date de 1843 et le premier orgue fut installé en 1898. Comme dit plus haut les curés de Falck habitaient Guerting  jusqu’après la révolution lorsque Guerting devint paroisse. Le cimetière posa un gros problème lorsqu’il fallut y enterrer le garde forestier qui était protestant. Le curé et toute la population s’opposa à cette inhumation et la justice s’en mêla et condamna sévèrement les récalcitrants dont le maire.

La fin de la guerre de Trente ans laissait Guerting avec trois habitants en 1661, des émigrés vinrent repeupler le village alors qu’en 1619, il y avait plus de 20 familles. En 1802, on comptait 284 habitants alors que la population actuelle approche le millier. Les guerres successives firent des victimes dans le village en particulier 13 au cours de la première guerre mondiale et  16 au cours de la seconde sans compter les déportés.

L’école n’est visible qu’à partir du XVIIIe siècle, avant personne ne savait signer mais en 1755, on constate que sur 45 pétionnaires, 16 signent. Pourtant en 1752, il n’y avait pas encore d’école et par la suite la maison d’école était très inadaptée, appuyée contre la colline au 101 de la rue Principale. Après de multiples menaces de fermeture de l’école  une nouvelle école
s’établit  en face de l’actuelle mairie en 1921 jusqu’à la construction du nouveau groupe scolaire en 1954.

Guerting est installé dans la forêt de la Houve dont les habitants dépendaient pour leur bois, pour leur pâturage et leur protection des bandes d’écorcheurs. La commune était usagère en indivision avec les autres communes limitrophes mais en 1859, l’administration décida de contingenter ce droit et Guerting se vit limiter à 48 hectares. Mais elle avait aussi une forêt communale de 18 hectares.

Guerting a toujours donné une grande importance à ses cafés qui étaient parfois aussi des commerces alimentaires. A la fin du XIXe siècle, deux clans s’opposèrent : le maire, l’instituteur, le curé et leurs soutiens qui se virent appelés les justes
tandis que les autres devenaient les pêcheurs. La zizanie perdura longtemps et chaque camp avait ses bases dans des cafés distincts.

L’essor du village fut lié à l’installation à proximité des mines de charbon à partir de 1856, les petits paysans devinrent mineurs-paysans pour 90%  des hommes en âge de travailler après la seconde guerre mondiale. En plus de l’apport économique cela permit aux habitants d’avoir du temps libre  permettant la création de nombreuses associations qui animent le village.

La commune de Guerting en plus du village est dotée de deux écarts qui sont les fermes de St Nicolas et de St Jules..

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