( 12 décembre, 2020 )

HISTOIRE DE HEINING-LES-BOUZONVILLE (57)


 

            La commune de Heining les Bouzonville est constituée de trois entités : Heining, Leiding et Schreckling. Ces trois villages faisaient partie de la paroisse de Leidingen qui est actuellement séparé de Leiding par une rue frontalière.

Les armoiries communales sont les armes de Jeanne d’Arc, patronne de l’église construite en 1938, lorsque le régime hitlérien décida d’interdire aux paroissiens français de fréquenter l’église de Leidingen qui avait toujours été la leur comme le cimetière et même pendant des lustres l’école. Les armes de Heining ont remplacé les fleurs de lys de Jeanne d’Arc par les lions de Bérus dont dépendait le village.

Dés le Xe siècle, on citait Heining sous la forme de Hunniga , mais le site a été habité depuis la nuit des temps puisqu’on a trouvé sur le ban communal beaucoup d’outils préhistoriques (paléolithique) ou gallo-romains et que deux tumuli ont été localisés.

Heining fut donné par Judith de Lorraine à l’abbaye St Maximin de Trèves mais dés 1234,  l’abbaye Ste Croix en fit l’acquisition et s’implanta durablement sous la haute justice de la châtellenie lorraine de Bérus ce qui ne manqua pas de provoquer des heurts de compétence entre Bouzonville et Bérus.

Heining malgré les décisions épiscopales refusa toujours d’être annexe de Guerstling pour des raisons de proximité et aussi d’intérêts financiers puisque les 3/10 de l’église de Leidingen lui appartenaient. Ce ne fut qu’en 1937 que Heining fut érigé e paroisse autonome. La chapelle a été construite en 1946. L’imbrication paroissiale avait occasionné la possession par Leidingen et Ihn de forêts et de terres  sur le territoire de Heining. Les tensions de la période de l’entre deux guerres se traduisit sur le plan local pour définir les droits des Allemands en France tant pour l’exploitation que pour les droits de chasse.

C’est cette période de frictions internationales qui obligea les Français à construire, à Leiding, en 1938, une église pour la commune de Heining. L’Etat et le département prirent en charge le plus gros de la dépense de l’église et du presbytère ; une cloche fut même offerte par le gouvernement Daladier.

Le village de Schreckling se trouve aux confins du ban communal ce qui encouragea ses habitants à se rapprocher de Voelfling pour l’école et de Château-Rouge ou Viling pour le service paroissial.

La chapelle St Vincent a été érigée en 1732 par les meuniers du lieu comme en fait foi l’inscription figurant sur le linteau de la porte d’entrée. La légende locale voudrait que Stanislas Leczinski aurait participé au financement de la chapelle. Le calvaire en face de l’entrée est probablement un calvaire d’épidémie mais il est plus probable qu’il ait été de la même origine que la chapelle si on en croit les quelques mots déchiffrables sur le socle.

L’histoire de la commune de Heining doit une grande partie de son histoire récente à sa position frontalière depuis 1815.

 

 

 

( 15 novembre, 2020 )

HISTOIRE DE HAM SOUS VARSBERG

hamchateauetvueariennecopdelcampe.bmp

HISTOIRE DE HAM SOUS VARSBERG

 

 

 

            La commune de Ham sous Varsberg a une histoire très ancienne et bien que la forêt du Warndt couvre l’ensemble de son territoire, des traces d’implantation préhistorique ont été mises à jour. La première mention du village est datée de 1181 sous la forme de HAMS qui pourrait venir de l’ancien allemand Heim (une terre basse). Le village et la cour de Ham ont depuis des temps immémoriaux dépendu du château de Varsberg, construit en 1262 par le duc de Lorraine pour consolider son pouvoir en face du château de l’évêque de Metz à Varsberg sur le Geisberg. Au XVIIe siècle, apparurent les barons de Varsberg dont la lignée se perpétue encore de nos jours en Autriche. Au milieu du XIXe siècle, un baron de Warsberg était le chambellan de l’impératrice Sissi.

En 1433, les deux châteaux dits de Varsberg furent détruits parce qu’ils  étaient devenus le repaire de chevaliers-brigands (Raubritter) et seul le château ducal fut reconstruit. Il fut a nouveau très endommagé pendantla Révolution : il ne restait qu’une des quatre tours et une autre, démolie à moitié.

La paroisse est également très ancienne puisqu’on citait déjà un curé de Ham en 1360. L’église était une église grange, consacrée déjà en 1720 à St Lambert. Elle fut entièrement reconstruite en 1878 et le clocher date 1908. Elle possède un orgue qui fut initialement l’œuvre du facteur Verschneider puis de nombreuses modifications firent évoluer l’instrument. Le village présente aussi une chapelle  érigée en 1663.

Parmi les curés, il convient de rappeler François CAVELIUS, curé juste aprèsla Révolution, qui, avec sa sœur, donna à la commune et à la fabrique le bâtiment qui sert encore de presbytère et une annexe pour en faire une école de filles.

Autre personnalité parmi les curés, l’abbé Valentin JAGER qui mourut au village en 1849. Il était originaire de Guerting et sa famille envisagea de l’inhumer dans ce village ; les paroissiens de Ham allèrent en cortège récupérer le corps du curé pour l’inhumer dans leur cimetière comme preuve d’affection.

 

La commune de Ham a eu plusieurs écoles tant pour les filles que les garçons dans divers lieux à travers le village. Elle est pourvue actuellement d’une école maternelle, d’écoles primaires et d’un collège.

La population de Ham  était d’environ 80 personnes en 1585 mais en 1664, il ne reste que 14 familles (environ 60 personnes) mais en 1707, ils étaient 172. Au XIX et XXe siècle, la population passe progressivement de 467 en 1802 à prés de 3.000 en 2008.

Bien que le terrain du ban de Ham soit sableux ou marécageux, donc pauvre, la principale activité historique a été l’agriculture. Il y eut bien un peu d’exploitation de tourbières mais le vrai développement résulta de l’activité houillère voisine à Creutzwald. Le ban était très cultivé jusqu’à la concurrence de la mine et par la suite on reboisa une bonne partie du ban.

Bien qu’il y ait un moulin à Ham, les habitants étaient tenus sous l’Ancien Régime d’utiliser le moulin banal de Diesen.

En 1939, la population fut évacuée à la déclaration de guerre vers Lussac-les-Châteaux et Sillars en région Poitou-Charentes. Les mineurs de leur coté partirent pour Noyelles-Godeaux dans le Nord. La libération par l’armée américaine eut lieu le 27 novembre 1944 mais les Allemands avaient fait sauter le pont dela Bistenen partant, détruisant du même coup toutes les vitres dont celles de l’église.

Il semble que la société des Houillères en installant la cité Maroc sur le territoire de Creutzwald, à la fin de l’Annexion, empiéta sans vergogne sur le ban de Ham. Cette cité appelée Canada fut longtemps un corps étranger pour le village qui développa une hostilité envers ce quartier peuplé en majorité d’étrangers. Aprèsla Seconde GuerreMondiale, une nouvelle vague d’émigrés s’installa dans des baraques de chaque coté de la route de Creutzwald. Progressivement ce différent s’atténua, d’autant plus que le tissu urbain reliait les deux parties pour qu’elles ne fassent plus qu’une agglomération. Il reste pourtant une particularité puisque la ville de Ham doit être une des rares localités qui ait en son ban une rue à son nom.

( 11 novembre, 2020 )

HISTOIRE DE VOLMERANGE LES BOULAY (Résumé)

HISTOIRE DE VOLMERANGE LES BOULAY (Résumé) dans Monographies communales volmerange-eglise-boulangerie-hesse-1911-coll.t.laurent

L’existence du village de Volmerange est attestée à partir de 1147 sous la forme de Wolmeringa et au Moyen Age on connait une famille noble de Volmerange dont la commune a repris les armoiries après la Seconde Guerre Mondiale. Mais le site a été occupé bien avant cette date puisque les archéologues y ont trouvé les restes d’un habitat pouvant remonter à l’âge du fer, période du Halstatt (-700 à -450 avant J.C.). Les testes d’un villa gallo-romaine importante ont également été localisés vers Helstroff au lieu dit Bus.
Depuis 1150 jusqu’au XIVe siècle, on cite des seigneurs de Volmerange ayant des biens à Nomeny. Au début les sires de Volmerange se mirent souvent au service de la ville de Metz, ce qui n’empêchait pas les Messins, venus sans succès faire le siège de Boulay, de piller le village sur le chemin du retour. Suite à diverses cessions, Volmerange se trouva partagé entre l’évêque de Metz, le comte de Luxembourg et le duc de Lorraine. Ensuite, la seigneurie fut acquise par le seigneur de Boulay et revint à nouveau dans le giron de la Lorraine lorsque Boulay devint ducal. En 1580, le pied terrier de la seigneurie de Boulay définissait que le duc était souverain sur ses sujets et ceux des Haraucourt et qu’il avait les justice seulement sur la moitié du village contre les seigneurs de Mollin.
Il y avait un château depuis le XIIe siècle et au XVIIIe on parlait du vieux château ce qui laissait à penser qu’il y en avait un autre. Ces deux châteaux se trouvaient probablement l’un dans la prairie d’Iswinkel et l’autre sur l’autre rive de la Nied en face du premier.
Initialement la paroisse de Volmerange était une annexe de celle de Condé-Northen et le XVIIe et XVIIIe siècle furent des temps de rudes combats pour obtenir le détachemnt de l’église mère sous prétexte d’éloignement, de chemins avec des ruisseaux infranchissables mais aussi de différence de langue. Ils obtinrent enfin gain de cause en 1750 et même devinrent église-mère de Helstroff de 1808 à 1844.
Une chapelle St Jacques sur la côte du même nom, une chapelle Ste Marguerite prés du village disparu de Bengen complétaient la chapelle du village. L’église a été construite en 1730 et restaurée en 1774 mais sa situation causait problème parce qu’une maison voisine ne laissait qu’un passage d’un mètre pour entrer et sortir de l’édifice; la commune put l’acheter et la détruire pour dégager l’église et doter le village d’une place. En 1899, on installa des orgues Dalstein-Haerpfer.
Un des premiers curés de Volmerange, François HILGERT supporta vaillamment la révolution: prêtre réfractaire, il fut arrêté et transféré aux pontons de Rochefort jusqu’en 1795. Relâché, il reprit son ministère clandestin et fut à nouveau arrêté jusqu’à l’an VIII; il reprit sa paroisse en 1802.
Au XVIIIe siècle, on notait une petite communauté juive.
Le village de Volmerange se targue encore actuellement d’être le premier village francique. Pour J.M. BLANC, cela serait du à un don de l’empereur Henri II à l’évêque de Metz d’un domaine qui avait pour limite la Nied Allemande de Créhange à Condé. Les premières traces de l’enseignement remonte à 1620 et la maison d’école fut un problème récurrent comme dans beaucoup de communes voisines et ce ne fut qu’au XIXe que la maison d’école fut construite. La Schulchronik du village a été retrouvée; il s’agit d’un chronique de la vie de l’école et du village que tout enseignant allemand était tenu de rédiger. On y raconte aussi la guerre avec la joie des victoires et le silence des défaites, avec les réquisitions de plus en plus lourdes et enfin le découragement.
La population de Volmerange avant 1802 est mal connue mais depuis cette date des recensements réguliers décomptent en 1836, 496 habitants et ensuite une lente érosion allant jusqu’à 204 en 1954 et même 197 en 1975 et enfin on peut remarquer la vigoureuse remontée à 547 en 2008. En 1936, les professions étaient très variées mais on peut noter la présence de 17 tisserands, 8 cordonniers, 9 couturières et 23 vignerons.
Un pied terrier fut établi en 1688 pour rétablir l’ordre après la guerre de Trente Ans. Frontière linguistique oblige, les noms de lieux se réfèrent indifféremment au français et au platt. L’entretien des chemins semble avoir été une préoccupation importante des responsables à Volmerange d’autant plus qu’il n’y avait pas de carrières sur place et qu’il fallait aller « arracher » les pierres à Macker et que d’autres communes faisaient de même et empruntaient les chemins de la commune. Celle-ci devait aussi se préoccuper du pont sur la Nied.
Il y avait deux moulins à Volmerange le premier sur le ruisseau de Macker et le second sur la Nied ou plutôt sur sur un canal de dérivation ce qui entraîna plusieurs années de litiges entre les meuniers et la commune. L’exploitation cesse vers 1900.
L’annexe de Bengen se trouvait entre Volmerange, Brecklange et Pétrange et elle appartenait pour une grande part à l’abbaye de Villers-Bettnach. Ce hameau fut détruit par un incendie en 1778 et à la révolution, il n’y restait que la chapelle Ste Marguerite.
e sobriquet donné par les voisins aux habitants de Volmerange était « Niedschwin ». Il semble bien que cela ne se rapportait pas à leur malpropreté mais à leur tendance à lésiner dans les affaires pourtant pendant longtemps, l’état du village permettait les deux acceptions. Depuis quelques décennies, Volmerange est devenu un village agréable et fleuri avec beaucoup d’activités et c’est peut-être une des raisons de son essor démographique exceptionnel.

( 6 novembre, 2020 )

Histoire de MOMERSTROFF

L’histoire du village de Momerstroff est tout à fait particulière puisque comme Denting et Niedervisse en partie, cette commune n’a jamais été lorraine, ni messine, dépendant en fait du comté de Créhange directement rattaché à l’Empire romain-germanique. Cette particularité se traduisit par un oubli de l’histoire à la Révolution; en effet, l’assemblée nationale annexa le Comté de Créhange en citant ses divers constituants comme Denting mais ne cita jamais Momerstroff qui en droit n’a donc jamais été annexé à la France. Cette position servit d’ailleurs de base de défense pendant la Révolution à l’abbé CHAVANT, curé de son village natal, et fervent antirévolutionnaire; du haut de sa colline, il nargua les sans culottes de Boulay prétextant que les lois de la constitution civile du clergé ne s’appliquaient pas à lui puisqu’il était non pas dans un territoire annexé mais dans un territoire conquis ce qui lui permit de se faire libérer plusieurs fois après des arrestations et des emprisonnements juger illégaux par les juges français. On le considéra néanmoins comme un dangereux agitateur et il vécut une partie de la période révolutionnaire en prison.
Une autre singularité de Momerstroff est d’être une commune sans ressources, pas de forêt communale, pas de terrains à part quelques lopins de terre vite cédés. Il en résultait un cérémonial assez cocasse: chaque année, un conseil municipal extraordinaire, augmenté des dix plus gros contribuables, devait se réunir afin de trouver le moyen de subvenir aux dépenses ordinaires de la commune et le seul moyen utilisable était l’augmentation des centimes additionnels.
Enfin troisième particularité, la présence sur le ban de Momerstroff d’un gros propriétaire terrien: l’hospice Saint Nicolas de Metz qui avait été doté sous Napoléon des deux tiers du ban communal pour compenser les pertes de revenus liées aux nationalisations de la Révolution. Cet hospice avait commencé à louer ses terres à l’équivalent d’un amodiateur comme sous l’Ancien Régime et celui-ci relouait avec bénéfices à des cultivateurs locaux. Ceux-ci obtinrent par la suite que le conseil municipal devienne l’intermédiaire pour qu’une distribution plus juste associe l’ensemble des cultivateurs du ban.
Nous bénéficions aussi pour reconstituer l’histoire du village d’une Schulchronik qui nous montre les affres de la guerres et les conséquences de la proximité d’un terrain d’aviation voisin

( 6 novembre, 2020 )

VOELFLING LES BOUZONVILLE

Si les gens heureux n’ont pas d’histoire, Voelfling est une commune heureuse. Elle n’a jamais été paroisse et n’a même pas un lieu de culte, rattachée aux paroisses de Leiding ou de Château-Rouge suivant la période. Par contre l’absence de curé nous prive sans doute de certaines données qu’auraient pu conserver un lettré.
On peut déduire de sa proximité de la frontière que le village fut probablement un siège de contrebande en particulier de faux sauniers mais nous n’en avons aucune certitude. Par contre nous savons que c’est à cet endroit qu’eurent lieu les premières escarmouches de la guerre de 1870 et c’est dans le cimetière de Château-Rouge que s’élève un monument en souvenir d’un douanier, première victime de la guerre.
Si Voelfling n’a pas de monument religion on trouve sur son ban 7 calvaires.

( 6 novembre, 2020 )

VILLING (57) Résumé de l’histoire communale

L’histoire de Villing est l’histoire d’un village sur une frontière entre deux pays qui s’affrontèrent souvent. D’abord partagé entre Bérus et Boulay, le village fut incorporé à la Moselle lors du découpage révolutionnaire. Puis après la défaite du premier Empire, il devint prussien suite aux accords de Vienne mais heureusement en 1829, la Prusse le rendit au royaume de France. Après la défaite de 1870, Villing redevint allemand lors de l’annexion de la Moselle; cela dura 48 ans avant le retour à la France. Une nouvelle annexion, celle-là de facto, fut réalisée par le 3e Reich heureusement elle ne dura que 5 ans.
Au niveau paroissial, on constate la même mouvance, évêché de Trèves, évêché de Metz, paroisse de Rémering, d’Ittersdorff ou de Château-Rouge, ce fut longtemps la grande mouvance.
Pendant très longtemps Villing a été un poste de douane entre la France et l’Allemagne mais le marché commun a supprimé cette particularité.
La commune de Villing comprend deux annexes très proches Bedem et Trois-Maisons et une annexe plus importante Gaweistroff.

( 6 novembre, 2020 )

Histoire de Bannay (57220) résumé

Le village de Bannay installé sur une rive de la Nied a été occupé très anciennement comme le prouvent les sites protohistoriques et galloromains qui y ont été localisés.
La particularité de Bannay est d’avoir été une dépendance espagnole jusqu’en 1769, date d’une convention avec le roi de France; cela faisait dire aux gens de Morlange qui devaient se rendre à l’église de Varize qu’ils devaient « traverser l’Espagne ». Sans qu’on en connaisse la raison, le village est construit sur une seule rive de la Nied et la partie la plus proche de la rivière a été détruite pendant la dernière guerre.
Si le village a toujours été communauté indépendante, il n’a jamais été paroisse mais a toujours été annexe de celle de Varize; autour de cette église dans le cimetière paroissial, Bannay dispose d’un espace réservé à ses morts. Par contre le village possède une chapelle dédiée depuis le XVIIIe siècle à St Hubert. Anciennement cette chapelle était bénéficiale et régulièrement on y nommait des chapelains qui récoltaient les revenus.
Déjà avant la révolution, le petit village disposait d’un ludi-magister. Par la suite, la commune rencontra beaucoup de difficultés pour fournir une maison d’école puis pour avoir suffisamment d’écoliers pour justifier la permanence de cette classe. Cela s’explique sans doute par la baisse de la population qui passa de plus de 200 âmes en 1820 à une soixantaine dernièrement.
La commune de Bannay était une commune pauvre car elle ne disposait d’aucune forêt. Par contre, depuis toujours un moulin banal a existé sur la Nied vers Morlange.
Le ban de Bannay contient une ferme importante à Itzing donnant sur Courcelles-Chaussy; elle était déjà citée en 1681 et dépendait de la seigneurie de Varize et des Montpezat, seigneurs de Bannay.

( 6 novembre, 2020 )

Histoire de Brouck (57220) résumé

Brouck est un petit village isolé de tout, une petite route le relie à Varize et à Narbéfontaine, un chemin de terre conduit à Halling et un autre à Bionville. Pourtant l’histoire montre qu’il a été espagnol jusqu’au XVIIIe siècle, dépendant de Raville qui dépendait du Luxembourg qui était sous la coupe de l’Espagne; Brouck avec Bannay et Vaudoncourt et 7 maisons de Helstroff formait une enclave en Lorraine. Son existence remonte sans doute à longtemps puisque un tumulus préhistorique a été localisé et que une importante voie romaine sert de limite communale. La seigneurie de Henning (actuellement simple ferme champêtre) contrôla le village à une époque. La commune de Brouck fut reconnue par la Révolution, supprimée par Napoléon et restaurée par les Bourbon.
Au niveau paroissial, Brouck n’a jamais été paroisse ce qui explique en partie notre manque de documentation sur l’histoire ancienne; d’abord rattachée à Varize, elle devint annexe de Narbefontaine par la suite. Le village n’a pas d’église mais une chapelle consacrée à l’Immaculée Conception. Elle n’a pas non plus de monument aux morts des deux guerres mondiales puisqu’aucun Brouckois ni militaire, ni civil ne fut victime des deux conflits. En reconnaissance, la population a érigé une statue du Sacré-Coeur.
Deux événements négatifs sont néanmoins à rappeler. Le premier fait état d’un château qui aurait été occupé par un chevalier pillard de très mauvaise réputation qui finit pendu à Varize au Speilberg. Il y a là une part de légende mais le second événement est lui bien réel puisqu’il s’agit d’une épidémie de choléra en 1866 qui fit 38 morts en quelques jours dans ce petit village. Il est remarquable que le curé de Narbéfontaine qui assistait les malades de Brouck ne transmit la maladie à aucun habitant de Narbéfontaine en se désinfectant avec du Schnaps lors de ses allers et retours.

( 6 novembre, 2020 )

COLMEN (57) Monographie résumé

S’il est vrai que les gens heureux n’ont pas d’histoire, les Colmenois sont des gens heureux. Pourtant cette histoire avait commencé très tôt puisqu’on a localisé sur le ban un tumulus préhistorique et plusieurs traces gallo-romaines. Certains érudits ont même pensé que Colmen était le village des artisans qui desservait les autres colonies militaires environnantes.
Très tôt les Chartreux de Rettel s’y implantèrent puis les ducs de Lorraine en prirent et en gardèrent le contrôle tout en accordant le fief à divers seigneurs locaux comme le comte de Han, le marquis de Haen.
Le manque de données écrites pour dessiner l’histoire de Colmen est lié au fait que n’ayant jamais été paroisse, le village n’a jalais eu de curé pour écrire l’histoire puisque il était généralement annexe de Neunkirchen et anecdotiquement de Flastroff. Une chapelle dédiée à Sainte Marguerite a été construite au XIXe. Il n’y a que deux calvaires sur le ban dont l’un commémore un attentat criminel qui se produisit en 1934.
Le village a pris de l’extension pendant la période moderne sans doute à cause de sa proximité de la frontière et des travailleurs transfrontaliers. Pourtant la population globale a plutôt baissé au XXe siècle.
La communauté avait une jouissance importante de l’immense forêt qui sépare Colmen de Bibiche; à la suite de plusieurs procès cette usage a été réduit.
Il y avait à Colmen un moulin déjà cité en 1579, il fonctionna jusqu’en 1978.
Pendant la guerre de 1870, Colmen fut un point important du dispositif français en étant l’éphémère quartier général de la division Lorencez.

( 4 novembre, 2020 )

HISTOIRE D’OTTONVILLE – RICRANGE(57)

Résumé de l’histoire d’OTTONVILLE 

Enclave messine en Pays Lorrain 

            Toute l’histoire d’Ottonville et de Ricrange est résumée par une carte de Durival de 1756 montrant les deux villages entourés d’une frontière rouge qui les isole de la seigneurie de Boulay parce qu’ils dépendaient du chapitre cathédral de Metz. Bien sur, des liens s’étaient établis entre cette enclave et le puissant seigneur de Boulay qui en était devenu, de fait, le protecteur (seigneur-voué). La première citation du village d’Octonvilla se trouve dans le cartulaire du chapitre cathédral de Metz en 1128. La communauté se signala ensuite en 1321 en signant un accord de protection avec son puissant voisin, le seigneur de Boulay contre redevance, état qui subsistera jusqu’à la Révolution ; cet acte nous permet de connaître la liste des habitants des deux villages. Le village subit de plein fouet les affres de la guerre de Trente Ans (1618-1648) et le curé Champlon de l’époque a laissé une description apocalyptique des exactions perpétrées par les soldats suédois, croates et même lorrains et français ; le village de Guérange, qui était situé prés de la route de Téterchen, disparut complètement et les deux localités d’Ottonville et de Ricrange perdirent plus de 65% de leur population. 

            L’école d’Ottonville est attestée depuis 1679 et servait pour les deux villages mais Ricrange eut son école particulière de 1831 à 1967. La commune a gardé des cicatrices de la Seconde Guerre Mondiale avec certains ouvrages de la ligne Maginot comme le Bovenberg, la casemate du Langhep et celle qui se trouve dans le bois d’Ottonville. 

            Il y avait à Ottonville, deux moulins dont le moulin banal qui existait déjà en 1321 et les habitants avaient l’obligation d’utiliser les services de ce moulin pour moudre leurs grains sous peine d’amende. Le moulin bas était probablement une huilerie qui est déjà évoquée en 1580. 

            La paroisse d’Ottonville était composée d’Ottonville, de Ricrange, de Guérange, d’une maison à Eblange, d’une autre à Roupeldange ainsi que de quelques terres à Téterchen. Les curés d’Ottonville sont connus depuis 1521 et les paroissiens semblent avoir bien supportés leurs curés jusqu’après la Révolution. Mais lorsque l’administration n’exauça pas leur demande d’avoir l’abbé Lang comme curé, tout changea. L’abbé Paquin fut accusé d’être un joueur et un ivrogne, le suivant reçut une délégation d’Ottonville à Rémelfang qui le menaça s’il acceptait sa nomination à Ottonville, quant à l’abbé Streiff, venant de Coume, malgré ses 74 ans, sa conduite fut jugée inconvenante. L’abbé Burtard qui lui succéda resta dans la paroisse 64 ans  mais n’eut pas un ministère facile. Il construisit néanmoins deux églises au village, la première en 1826 qui fut remplacée par l’église actuelle en 1846. Ce bâtiment n’eut pas beaucoup de chance, en juillet 1862, la foudre abattit le clocher, en 1911, toujours la foudre en provoqua un incendie et le 25 novembre 1944, les soldats américains le démolirent parce qu’il servait de poste d’observations aux Allemands. Il n’a pas été reconstruit à l’identique comme le voulait les habitants c’est pourquoi Ottonville a actuellement un clocher très particulier et original pour la région. Il ne faut pas oublier non plus les magnifiques orgues qui datent de 1900 avec un nouveau buffet créé après la guerre. 

            Ricrange a aussi sa chapelle qui succède à une chapelle privée érigée en 1699. La chapelle actuelle date de 1780 mais n’a été consacrée à l’Immaculée Conception qu’en 1803. Elle a bénéficié d’une restauration complète en 1999. Un calvaire à droite de l’entrée présente une Vierge et les deux statues de St Sébastien et de St Roch avec son chien, ce qui laisse supposer qu’il s’agissait d’une croix érigée à l’occasion des épidémies de choléra du milieu du XIXe siècle. 

            Une dernière particularité de la commune d’Ottonville est qu’il  était interdit aux juifs de s’y installer sans doute parce qu’il s’agissait d’une propriété appartenant au chapitre de la cathédrale de Metz donc à l’Eglise catholique. 

12345
Page Suivante »
|