HISTOIRE DE COUME (57)
Résumé de l’histoire de COUME un village fier de son passé.
L’histoire connue de Coume débuta simplement comme annexe de la paroisse de Behring et les premières mentions écrites ne remontent qu’au XIe siècle sous le nom de Cuine. Cuma, Kume, Cosme, Kummai, Chonne ou même Kuhmen en allemand font en général que les étymologistes penchent pour un sens dérivé du celte Kumba, la vallée ou Cuma, mot du bas latin ayant la même signification. En plus de Behring, église mère qui fut probablement victime des destructions de la Guerre de Trente Ans, plusieurs sites révèlent une occupation gallo-romaine.
Il semble bien que le premier détenteur de la seigneurie de Coume soit la prévôté de Fénétrange au XIIIe siècle avec un fief tenu par Pierre de Volmerange. Par la suite, Coume devint lorrain mais les abbayes de Bouzonville et de Wadgassen, le seigneur de Dalem, le seigneur de Boulay, le comte de Créhange ainsi que la commanderie teutonique de Metz eurent différents biens et droits à Coume. Le terrier de 1580 déclarait que le duc de Lorraine était seul souverain de Coume pour 5/6 contre le seigneur de Freistroff pour la dernière part. Le duc de Lorraine laissa en fief héréditaire ses biens à Berman de Puligny et ils passèrent par mariage à la famille de Beccary-Lebrun qui construisit le « château » puis à celle du comte de Lambertrye, puissante famille qui possédait entre autres les châteaux lorrains de Cons la Granville et de Gerbéviller.
L’église mère qui se trouvait au début à Behring n’était plus mentionnée dans les pouillés de 1496 mais l’abbaye de Prémontrés de Wadgassen avait gardé le droit de nommer le curé, si bien que le plus souvent la paroisse fut dirigée par un religieux. Pourtant la réforme protestante ayant gagné la région de Wadgassen, le seigneur du lieu supprima l’abbaye, permettant à l’évêque de Metz de nommer des curés séculiers avec parfois union de la paroisse à celle de Téterchen. Les habitants de Coume laissèrent peu de traces de leur pragmatisme avant la Révolution. Pourtant on peut déjà être étonné par leur cahier de doléances en 1789 qui ne présente pas moins de 48 articles alors qu’une communauté moyenne n’en retenait qu’une vingtaine. Ensuite les curés post-concordataires eurent beaucoup de difficultés à exercer leur ministère : difficultés avec les enseignants, difficultés avec les jeunes qui n’acceptaient pas la reprise en main des mœurs et qui allèrent jusqu’à caillasser la voiture du curé, difficultés avec certains maires. Pourtant malgré tous ces problèmes avec les représentants catholiques, Coume voulut une belle église répondant au souhait des habitants afin que le village soit doté d’une église qui soit l’objet de l’admiration publique. Elle fut construite en 1868-1869.
Le village peut aussi s’enorgueillir d’un calvaire dédié aux 14 saints auxiliaires et d’un ensemble consacré à la grotte de Lourdes servant de monument aux morts dans un petit parc jouxtant le cimetière.
La communauté de Coume consacrait son activité à l’agriculture, les autres habitants étant, soit des manœuvres, soit des artisans permettant à Coume d’être autarcique comme la plupart des villages mosellans. La municipalité dut aussi consacrer de nombreux efforts pour disposer d’une et même de plusieurs écoles convenables. En effet, la commune racheta à un privé l’ancien presbytère en 1837 et installa l’école dans les dépendances de celui-ci mais en 1855, il fallut se résoudre à construire une école neuve avec école de Garçons, école de Filles et asile (école maternelle) ainsi que des logements pour l’instituteur et la Sœur enseignante. Seul un ancien maire vota contre cette dépense et se fit apostropher par le maire de 1855 en ces termes : « Ce n’est pas l’habitude des maires de l’Empire d’agir comme les maires de la République ou les Révolutionnaires »
La population du village était d’environ 146 personnes en 1585, de 180 en 1708 et de 580 en 1790. Par la suite les recensements officiels relevaient 457 habitants en 1802, ils présentèrent un maximum en 1851 à 844 habitants pour retomber légèrement au dessous de 600 à partir de 1900.
La commune de Coume garde traces de nombreuses annexes : certaines ont disparu comme Behring (environ au croisement du chemin de Roupelstouden), Blitting (vers Guerting en dessous du bois de Coume),
La Helle (au bord du Vegerbach vers Hargarten), le Neumuhle et d’autres existent encore comme les fermes du Grand et du Petit Roupelstouden, St Victor ou Esch et le Altmuhle.
Enfin le ban de Coume a beaucoup servi pour l’implantation des ouvrages de la ligne Maginot sur quatre ouvrages différents.
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