( 6 octobre, 2020 )

Histoire d’Alzing (57) Résumé

On trouve des traces écrites d’Alzing assez tardivement puisque ce nom n’apparaît dans les archives qu’en 1594 sous le libellé Axselingen pourtant son territoire a été occupé dès la préhistoire puisqu’on y a localisé des tumuli et diverses implantations gallo-romaines.
Les armoiries communales modernes rappellent que le village dépendait de Bérus pour la haute justice et de l’abbaye Sainte Croix pour la seigneurie en omettant la présence des Chartreux de Rettel qui détenaient Elig.
L’histoire de la commune d’Alzing ressembla beaucoup à la vie des cadets de famille qui devaient se battre pour asseoir leur situation. En effet, Alzing ne fut au début ni commune, ni paroisse et dut se contenter de droits d’usage dans la forêt indivise avec Vaudreching.
Ce ne fut que la Révolution qui lui accorda le titre de commune indépendante de Vaudreching et elle le conserva lorsque Napoléon voulut diminuer le nombre de communes parce que sa population augmentait très rapidement. Cette augmentation des habitants encouragea aussi Vaudreching à accepter un partage de la forêt indivise avant que ne soit trop réduit sa part suite à une répartition par foyer. Elle s’efforça néanmoins à faire reconnaître que la totalité de cette forêt était sa propriété alors qu’Alzing n’en était qu’usager. L’administration lui refusa cette avantage.
Deux situations étaient réglées: Alzing était une commune indépendante et jouissait d’une forêt dont elle était propriétaire. Restait à régler le problème de la paroisse puisqu’elle dépendait aussi de Vaudreching. Avant la Révolution, Alzing comptait deux chapelles; l’une un peu à l’extérieur du village avait été construite par les Chartreux et une autre dans le village, misérable. Cette carence d’église avait obligé les habitants à construire un clocher sans avoir de chapelle. Au XIXe siècle, les habitants décidèrent de construire eux-mêmes une église qui n’aurait pas de clocher puisqu’il y en avait déjà un. Le projet fut mené à bien et l’église fut consacré à St Joseph, mais resta une chapelle.
La commune avait aussi anciennement un moulin qui se trouvait en devers de la route menant à Bouzonville. Il fonctionna jusqu’en 1860 sous le nom de moulin Schneider.
Comme Alzing n’était pas paroisse le cimetière était le cimetière paroissial de Vaudreching jusqu’à ce que la commune décide de créer un cimetière communal sur la route de Vaudreching après le passage sous la voie ferrée.
Pour compliquer l’indépendance de cette commune, rappelons qu’il y avait un petit hameau nommé Elig contigu à Alzing mais dépendant des Chartreux de Rettel et de la paroisse d’Odenhoven avec laquelle il partageait une forêt indivise. Ce hameau fut incorporé à la commune d’Alzing et à la paroisse de Vaudreching mais il garde des droits d’usage dans la forêt d’Oberdorff.

La Société d’Histoire et d’Archéologie des Pays de Nied (SHAN) Hôtel communautaire 29A rue de Sarrelouis 57220-BOULAY a réalisé la monographie communale N°55 sur l’histoire de la commune d’Alzing de 60 pages A4. Les amateurs peuvent la commander en adressant un chèque à l’ordre de la SHAN de 15€ + 5€ pour frais d’envoi.

( 30 septembre, 2020 )

HISTOIRE DE CONDE-NORTHEN, PONTIGNY & LOUTREMANGE

HISTOIRE DE CONDE-NORTHEN, PONTIGNY et LOUTREMANGE (Résumé)

            Si les communautés de Condé et de Northen ont eu partie liée au cours de l’histoire depuis des temps immémoriaux, Pontigny ne faisait que paroisse commune avec Condé et Loutremange a été communauté indépendante jusqu’à son association en 1979 avec la commune de Condé-Northen.

            Le site a été occupé depuis des temps très anciens puisqu’on y a retrouvé un bracelet à tampons du IIIe siècle avant J.C. et que le pont sur la Nied donnait passage à un importante voie romaine. On sait aussi que, entre Loutremange et Helstroff, il y avait une grande villa gallo-romaine.

            Condé doit sans doute son nom au confluent des deux Nied (du latin condate). On sait que dés le Xe siècle, Condé était lorraine mais l’influence messine devint importante dés le XVe siècle. Cela entraîna parfois des quiprHISTOIRE DE CONDE-NORTHEN, PONTIGNY & LOUTREMANGE dans Monographies communales clip_image002oquos étonnants, les soldats lorrains pillant Condé comme partie du pays messin. On sait qu’en 787, l’abbaye de St Avold confia la protection de sa propriété à Condé au comte Folmar de Metz.  L’abbaye de St Martin devant Metz détenait le patronage dés le XIIe et au XIIIe siècle, les seigneurs de Volmerange lui cédèrent leurs possessions à Condé et à Northen. En 1588, l’abbaye de St Martin périclita et ses biens furent dévolus à la Primatiale de Nancy. Peu après survint la catastrophe de la guerre de Trente Ans qui détruisit totalement le village qui entourait le cimetière dans lequel s’élevait l’église.

            La paroisse placée sous l’invocation de St Germain a été signalée dés 787 et l’église mère qui s’y trouvait desservait Condé, Northen, Pontigny et Volmerange qui devint autonome en 1750. La première église fut sans doute une construction des Templiers c’est-à-dire au XIIe ou XIIIe siècle. Bien que le village ait été détruit à la guerre de Trente Ans l’église fut probablement réparée mais son état et ses dimensions entraînèrent son interdit  au XVIIIe. Ce ne fut qu’au milieu du XIXe siècle que l’église actuelle fut construite retrouvant une place au milieu du village. Il subsiste des éléments de l’ancienne église comme l’armoire eucharistique, les fonts baptismaux et quelques pierres sculptées.

            La commune disposait d’un presbytère qui est actuellement la mairie alors qu’un nouveau presbytère fut acheté en 1959.

            Le moulin de Northen  appartenait à la Primatiale de Nancy et était banal pour Condé et Northen. Son installation avait la particularité de pouvoir continuer à travailler même pendant les périodes d’inondation contrairement aux autres moulins de la région. Il fonctionna jusqu’en 1922. Il y avait aussi à Condé une tannerie, une distillerie et une carrière de pierre. Le vignoble de Condé était important : 16 hectares en 1607 et en 1820 et 20 en 1844. La gare de Condé fut opérationnelle de 1876 à 1969.

            PONTIGNY vient de Pont à Nied, passage de la voie romaine sur la rivière. Le village fit d’abord partie de Raville qui le céda à l’abbaye de St Martin de Glandières. Elle vendit Pontigny au XIIIe siècle au sire de Neufchastel. Pourtant la famille Niedbruck existait depuis le XIe siècle et elle fut anoblie par Charles Quint. En 1583, la seigneurie passa à la famille de Custine qui la conserva jusqu’à la Révolution. Une maison forte s’élevait au Nord du pont pour le défendre et pour percevoir les péages. Pontigny faisait partie de la paroisse de Condé mais avait une chapelle castrale dédiée à St Sébastien entourée d’un cimetière. On trouve trace à Pontigny d’une tuilerie et d’une huilerie.

            LOUTREMANGE était un fief lorrain qui fut d’abord propriété de l’abbaye Ste Glossinde de Metz puis de celle de St Vincent au Xe siècle. Par la suite, le sort de Loutremange fut lié à celui de Varize le fief comprenant Varize, Loutremange et Les Etangs mais St Vincent y avait toujours ses possessions.

La chapelle de Loutremange est dédiée à St Nicolas ; elle se trouvait précédemment au milieu du village le long du ruisseau. Elle fut reconstruite à sa place actuelle en 1764. Les recensements nous montrent qu’en 1836, il y avait 187 habitants à Loutremange pour seulement 36 en 1982. La commune de Loutremange décida la fusion association avec la commune de Condé qui fut effective le 1 juin 1979.

 

L’arbre de la liberté de Northen

            Lors de la Révolution de 1848, Northen décida de planter un arbre de la liberté contre l’avis de Condé. Une fois planté, les habitants voulurent qu’il soit béni mais le curé avait refusé de participer à cette manifestation. Une procession se mit en route depuis Northen avec l’agent de police et son tambour, un musicien et 3 jeunes hommes armés de haches. Arrivés devant la cure, l’agent de police battit du tambour et pénétra dans la cure où il trouva un curé tout disposé à venir bénir l’arbre de la liberté. La procession repartit donc avec le curé au son du violon et le curé s’exécuta ouvrant des festivités arrosées qui se terminèrent tard dans la nuit.

 

 

Condé-Northen-Rue-Principale-Actuelle-Grange-de-Condé-Coll.H.Schoun dans Monographies communales

    
La Grange de Condé autrefois
           
La  Société d’Histoire et d’Archéologie des Pays de la Nied (SHAN Hôtel Communautaire 29A rue de Sarrelouis 57220-BOULAY) tient à la disposition des amateurs une monographie de 110 pages réalisant une synthèse des recherches de M. Henri SCHOUN sur Condé-Northen, Pontigny et Loutremange. Prix de cession 20 €  (plus frais d’envoi 6€) à régler par chèque à l’ordre de la SHAN

( 10 septembre, 2020 )

HISTOIRE DE ZIMMING (57)

Zimming se trouve en bordure de la voie romaine menant de Metz au Hérapel (Forbach) et son existence remonte à très longtemps. Il y eut d’abord le village de Betting autour de la chapelle de St Gengoulph. Le village fut détruit par la guerre de Trente Ans et il ne resta que la chapelle qui fut gardée par des ermites et fut le but de pèlerinage pour la fontaine miraculeuse qui soignait les affections oculaires. On reconstruisit un nouveau village sur l’emplacement actuel de Zimming mais toujours au fond de la vallée qui protégeait des vents fréquents sur le plateau. Les seigneurs de Zimming étaient les religieux de St Martin de Glandières mais l’abbaye St Nabor y avait aussi quelques droits liés à la paroisse de Boucheporn qui était l’église mère. Le village stagnait dans son isolement jusqu’à ce que la ligne Maginot vienne le tirer de son sommeil en le plaçant au coeur du dispositif fortifié: un camp de sûreté et le petit ouvrage de Kerfent entouré par de multiples constructions bétonnées pour relier les ouvrages voisins du Mottenberg et du Bambesch.
Le Kerfent résista vaillamment aux attaques allemandes jusqu’à l’ordre de reddition qui se fit avec les honneurs militaires. La caserne après la guerre servit un temps aux ouvriers des HBL et les cités cadres permirent au village une extension démographique inédite.

La Société d’Histoire et d’Archéologie des Pays de la Nied (SHAN) Hôtel communautaire 29A rue de Sarrelouis 57220 BOULAY a réalisé dans le cadre des monographies communales un fascicule de 51 pages A4 avec des illustrations qui peut être acquis contre un chèque de 15€ plus 5€ pour frais d’envoi libellé à l’ordre de la SHAN.

( 8 septembre, 2020 )

HISTOIRE de DENTING (57)

DENTING

Histoire d’un village rebelle

 

            Le village de Denting a la particularité d’avoir l’histoire d’une enclave dans le duché de Lorraine dépendant du comté de Créhange et donc de l’empereur romain germanique. Le cas était identique pour Momerstroff et la partie Sud de Niedervisse.

            A l’origine, la localité se situe autour de l’église de Welling qui fut sans doute une des premières paroisses du secteur, peut-être même antérieure à Varize et à Boulay. Progressivement les habitations s’installèrent dans la vallée du Kaltbach et l’église resta seule sur le plateau avec quelques maisons, si bien que lorsqu’il fallut rétablir l’église paroissiale qui avait beaucoup souffert du temps et des guerres, les habitants réclamèrent que leur chapelle soit érigée en église mère ce qui fut fait en 1717.

Les seigneurs de Denting avaient été tout d’abord de la famille de Fénétrange ; les droits passérent ensuite entre les mains de Jean de Varsberg qui, étant mort sans héritier en 1284, transmit ses biens à ses neveux dont l’ancêtre de la lignée de Créhange et celui des Dagstuhl qui gardèrent la seigneurie en partage jusqu’à la Révolution : deux tiers pour les Créhange et un tiers pour les Dagsthuhl. Par la suite, les mariages apportèrent les biens du comté de Créhange à la famille du comte de Wied-Runkel tandis que la part de Denting des Dagstuhl passait à la famille Sotern. La commission d’héraldique moderne a choisi de faire figurer dans le blason de la commune de Denting une partie Créhange et une partie Sotern.

Au XVIIIe siècle, l’ensemble des villages du comté de Créhange refusa de participer au tirage au sort pour la conscription avant que le comte ne justifie les ordres et les impôts réclamés. Le village de Denting fut particulièrement en pointe de la contestation et le conflit dura jusqu’à la Révolution avec occupation armée des villages rebelles sans obtenir qu’ils se rendent mais ils avaient la possibilité de mettre leurs personnes et leurs biens à l’abri en passant en Lorraine. Le comte essaya vainement de vendre son comté à la France pour sortir de sa situation enclavée territorialement. Il fallut attendre la Révolution pour que Denting devienne français. Denting prônait alors l’amitié avec les Français tout en réclamant la conservation de ses particularismes. Il n’y eut jamais de réponse à ses requêtes et la commune fut noyée dans la république. Pourtant les habitants défendirent âprement leurs droits de pratiquer la religion catholique d’abord en jouant sur l’extraterritorialité puis après l’annexion en résistant ouvertement aux lois antireligieuses protégeant un prêtre originaire du village, l’abbé Laglasse, en allant jusqu’au coup de feu lorsque cela était nécessaire.

L’église actuelle a été reconstruite en 1791 et avait été financée par les décimateurs le comte de Créhange et l’abbesse de Fraulautern qui s’étaient faits beaucoup prier pour en arriver là. La reconstruction fut totale mais  on conserva le clocher cylindrique de l’ancienne église jusqu’en 1890.

La commune de Denting abritait une communauté juive  d’environ 50 personnes. Ils avaient un cimetière à la sortie vers Coume mais la synagogue était celle de Niedervisse. Après la Révolution, les juifs quittèrent Denting pour la ville et le dernier partit en 1875 pour Boulay.

Un chapitre particulier de l’histoire de Denting est lié à la Seconde Guerre Mondiale. Le ban communal était traversé par l’assise de la ligne Maginot  qui se concrétisa sur le terrain par l’ouvrage  A 28, composé de 3 blocs de combat vers Ottonville. De l’autre coté du ban, vers Niedervisse, fut implanté, au Ban Saint Jean, un camp militaire. Après l’armistice, il abrita d’abord des prisonniers de guerre français puis en 1942, il fut transformé en camp de concentration pour les prisonniers soviétiques et en particulier ukrainiens. Les mauvais traitements et le manque de nourriture firent beaucoup de victimes mais leur nombre reste encore à préciser.

 La Société d’Histoire et d’Archéologie des Pays de la Nied (Hôtel Communautaire 29A rue de Sarrelouis 57220-BOULAY) dispose d’un fascicule de 75 pages sur l’histoire de Denting et de ses annexes au prix de 18€ (+6€ frais d’envoi) à régler par chèque à l’ordre de la SHAN


 

 

( 13 août, 2020 )

HISTOIRE DE MEGANGE (57)

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MEGANGE RURANGE

La commune de Mégange avec son annexe Rurange a une histoire assez particulière puisque ces deux villages forment une même commune suite à un mariage forcé décidé le roi de France en 1833. Cette cohabitation sous le même toit, si elle est paisible actuellement, a été mal supportée en ses débuts. En effet, seul le conseil municipal est commun aux deux localités qui ont un ban séparé, des forêts particulières et sont de paroisses différentes.

L’histoire de Mégange est liée à celle de Guinkirchen qui a toujours été sa paroisse et longtemps sa commune. Les armoiries de Mégange qui servent pour l’ensemble de la commune sont celles de la famille de Mengen qui a probablement eu son berceau dans ce village. On cite Mégange dés 1131 comme une dépendance de la seigneurie de Vry. Puis Jean II de Mengen fut nommé prévôt de Guinkirchen ou de Guirlange en 1270 et la famille fit des dons à l’abbaye de Villers-Bettnach.

Par la suite Mégange servit souvent à ses seigneurs de caution lors d’emprunt qu’ils faisaient et ainsi le village changea souvent de seigneur. Mégange faisait partie des villages à flageolets c’est-à-dire qui devaient une redevance en flageolets au couvent de Fraulautern. On sait aussi qu’en 1580, il y avait 16 maisons dont 5 étaient en commun aux abbés de Bouzonville et de Villers-Bettnach alors que les onze autres faisant partie de la mairie de Guinkirchen et de la seigneurie de Boulay et cette partie suivit le sort de Guinkirchen jusqu’à la révolution.

Mégange a toujours été une annexe de la paroisse de Guinkirchen et elle participait aux frais d’entretien de l’église de ce lieu ; elle fit pourtant des efforts constants pour disposer d’une chapelle particulière : il y avait eut d’abord une chapelle privée à l’extérieur du village qui fut rasée et reconstruite dans le village vers 1860. L’autorisation épiscopale avait acceptée la construction d’un oratoire mais alors la vente du quart de réserve de la forêt communale fut acceptée ; devant les caisses communales remplies, les responsables virent beaucoup plus grand et lorsqu’il fallut justifier le paiement par le budget communal commencèrent les problèmes administratifs.

De 1833 à 1870, les comptes rendus du conseil municipal étaient parsemés de plainte relative à l’union des deux villages prétextant que pourtant dans le secteur de plus petites villes qu’eux étaient indépendants. On écrivait même : « Nous sommes les seuls idiots incapables d’avoir les éléments d’une bonne administration (communale) ». Si au début, les maires demeurèrent à Mégange, une contestation s’éleva lorsqu’ils furent habitants de Rurange et que les habitants de Mégange durent se déplacer à Rurange. La population de la commune atteignit 340 personnes en 1851 pour retomber à 89 en 1975. Elle dépasse aujourd’hui les 150. Il est intéressant de noter qu’au XVIIIe et XIX e siècle, il y avait à Mégange de la vigne (7 hectares en 1820) et des vignerons.

Si la paroisse était à Guinkirchen, au XIXe, l’école était à Mégange et il y eut même à certaines époques deux instituteurs, un à Mégange et l’autre à Rurange.

L’épisode de la libération de 1944 fut particulier à Mégange puisque les soldats allemands qui devaient défendre la route montant de Burtoncourt vinrent chercher refuge dans l’abri où les habitants s’étaient protégés. La municipalité les remit désarmés aux troupes américaines.

L’histoire de Rurange commence en 1060 sous le nom de Rohenge et il fait partie du pays messin et de la seigneurie de Vry comme Mégange. Par la suite, il passe entre les mains de seigneur de Clervant et Courcelles-Chaussy à tendance protestante ce qui le différencie de Mégange et le rattache plutôt à Burtoncourt. A la Révolution, Rurange appartenait à la famille Le Duchat.

Le village a été autonome jusqu’en 1790 et devint annexe de Guinkirchen de 1813 à 1833, date de la création de la commune indépendante de Mégange avec Rurange comme annexe. Le village de Rurange avait en1742 quatre ménages juifs. Il a toujours souhaité avoir une école particulière mais c’est heurté à des difficultés financières qui ont empêché dans ce domaine une situation stable tant pour la maison d’école que pour les instituteurs. Un des problèmes de Rurange a été de trouver un débouché vers l’extérieur en défendant avec persistance la mise en état de la route de Burtoncourt à Gomelange ; pour des raisons d’économie, les habitants acceptèrent de se greffer sur la route de Bockange à Gomelange. Le village avait deux moulins celui de Rurange et celui de Gravatte vers Gomelange. Mégange n’avait qu’une petite forêt alors que les ressources forestières de Rurange étaient bien plus importantes.

La paroisse pour Rurange est depuis très longtemps Burtoncourt et sous l’Ancien Régime, les enfants allaient à l’école à Burtoncourt. Ceux qui n’avaient pas d’instruction parlaient le dialecte et se plaignaient de ne pouvoir comprendre les sermons du curé de Burtoncourt francophone.

Comme on le voit, la réunion des deux villages en une seule commune n’allait pas de soi mais le roi l’a faite.

La  Société d’Histoire et d’Archéologie des Pays de la Nied Hôtel Communautaire 29A rue de Sarrelouis 57220-BOULAY diffuse une monographie de 50 pages sur l’histoire de Mégange et de Rurange  au prix de 15€ +5€ de frais d’envoi (chèque à l’ordre de SHAN).

 

 

( 13 août, 2020 )

HISTOIRE DE BOUCHEPORN (57)

Retable du XVIe Boucheporn

 

HISTOIRE DE BOUCHEPORN (Résumé)

Si l’autoroute A4 évite de justesse le village de Boucheporn, la voie romaine de Metz à Mayence le traversait bel et bien et lui a laissé un passé archéologique important. Il est probable que sans cette voie de passage, les ateliers de poteries n’auraient jamais eu le développement quasi industriel qu’ils eurent à l’époque gallo-romaine. Boucheporn exporta jusqu’en Angleterre des productions de potiers venant souvent du centre de la France. Lors de la construction de l’église, on mit à jour une mosaïque romaine et une statue de Minerve démontrant l’importance de l’étape.

La paroisse traduisit longtemps le statut de centre qu’avait Boucheporn en étant l’église mère des villages environnants dont Bisten en Lorraine, Zimming, Porcelette, Narbéfontaine, Niedervisse en partie et Obervisse. La dédicace de l’église à Saint Rémi est une preuve supplémentaire de l’ancienneté de la paroisse qui était déjà citée au VIIIe siècle. Progressivement ces paroisses obtinrent leur émancipation. La paroisse dépendait jusqu’en 1257 de l’abbaye Saint Martin de Glandières, puis de Hombourg-l’Evêque avant de passer en 1600 dans le temporel de l’abbaye de St Nabor.

L’église actuelle a été construite en 1770 aux frais des différentes composantes de la paroisse. Elle renferme actuellement encore un retable en pierre particulièrement intéressant et datant du XVIe qui représente le Christ et les 12 Apôtres et qui est probablement un souvenir de l’ancienne église. A coté de l’église, la façade de l’ancien ossuaire de 1846 a été conservée ainsi qu’une croix du choléra imposante bien qu’amputée. Le ban de Boucheporn présente encore un nombre important de calvaires du plus humble au plus conséquent.

L’histoire civile de Boucheporn n’est pas lorraine mais messine ou plutôt elle est liée à l’évêché de Metz qui reçut ce village avec le Warndt des mains de l’empereur Othon III en 999. Le village fut concédé à l’abbaye St Martin de Glandières qui céda le patronage à la collégiale de Hombourg lors de sa création tout en gardant la moitié des dîmes contre l’abbaye de St Nabor qui s’implanta progressivement.

L’histoire de Boucheporn fut marquée par les guerres. La guerre de Trente Ans ravagea le village au point qu’il fut reconstruit un peu à l’écart de son emplacement d’origine et il fallut attendre 1664 pour voir une recolonisation du village. Si la guerre de 1870 ne vit que le passage des troupes, la Première guerre mondiale fit neuf victimes au village et la Seconde guerre mondiale plaça Boucheporn au cœur de la Ligne Maginot entre les ouvrages du Mottenberg et du Kerfent. La population fut évacuée en 1939 à Gouex dans la Vienne. La démographie passa de 280 habitants en 1802 à 524 en 1982. Les enseignants étaient présents dés le XVIIe et l’école a été reconstruite après un incendie en 1908.

Le ban communal de Boucheporn donne naissance à deux rivières : la Rosselle et la Bisten. On peut citer aussi une particularité du village liée aux portes des maisons et des granges montrant une période de prospérité pendant l’Annexion.

A l’occasion de la soirée sur l’histoire de Boucheporn du mardi 18 janvier 2011, une monographie a été éditée par la SHAN : 64 pages A4 avec photos couleurs. Prix de vente 18€ plus 6€ pour frais d’envoi à régler par chèque à l’ordre de la SHAN Hôtel Communautaire 29A rue de Sarrelouis 57220-BOULAY

( 24 juillet, 2020 )

TETERCHEN Monographie communale

Téterchen Couvent et rue Principale

Le lieu a été habité depuis des temps immémoriaux et les preuves de cette occupation sont réparties sur plusieurs sites dont le principal est représenté par plusieurs tumuli néolithiques encore visibles. Bien que certains aient cité la présence d’un château féodal dans la côte du Bambusch, il n’y a pas de seigneur de Téterchen identifié et le village a toujours été partagé entre plusieurs seigneuries religieuses ou laïques rendant parfois la vie locale compliquée pour savoir qui avait certains droits et surtout qui devait participer à leur acquittement.
Dans les temps historiques, Téterchen a bénéficié de sa situation sur la grande route reliant Metz à Sarrelouis, deux villes françaises, et sa position en bas de la côte de Tromborn l’a rendu indispensable lorsqu’il fallait renforcer les attelages pour tirer les lourds chariots vers le plateau. Chaque avantage ayant son revers, cette position éminente causa aussi sa ruine lors du passage des armées de la guerre de Trente Ans et ses suites qui laissèrent le village réduit à quelques habitants.
Le temps des diligences et des chariots n’était pas encore complètement disparu lorsque Téterchen devint un centre ferroviaire important, carrefour des liaisons Thionville – Sarreguemines et Metz – Boulay – Téterchen avant l’entrée des voies ferrées dans les deux tunnels reliant la vallée de la Moselle au Warndt. L’ensemble de ces travaux relança l’activité du village en y amenant des ouvriers puis en offrant du travail à la main d’oeuvre locale.
Enfin autre atout de Téterchen: son couvent. De création très ancienne, ce fut d’abord un centre franciscain pratiquant les soins aux malades qui survécut jusqu’à la Révolution avec des hauts et des bas allant jusqu’à la cession à l’ordre cistercien avant la réhabilitation des franciscaines. Après la Révolution, c’est l’ordre des Prémontrés qui y installa un centre de formation pour ses religieux et redynamisa un pèlerinage dont l’importance était régionale. Victime du Kulturkampf bismarkien, la reprise fut anémique après la fin de l’Annexion et l’ancien couvent devint une maison de retraite. On y avait construit une chapelle dont l’ampleur faisait concurrence à l’église paroissiale et qui est actuellement propriété communale sans qu’on envisage pour elle un avenir qui la mettrait à l’abri des dégradations du temps

La SHAN et la municipalité de Téterchen ont organisé le 10 février 2017 à 20 h une soirée pour présenter un exposé sur l’histoire de la commune de Téterchen avec projections de photos anciennes. A cette occasion, la monographie racontant l’histoire de la commune de plus de 120 pages a été éditée. Elle est disponible pour les amateurs au prix de 20€ + 6€ de frais d’envoi par chèque à l’ordre de la SHAN.

( 16 juillet, 2020 )

BOULAY Moselle et son canton

Les éditions Alan SUTTON ont publié dans la collection Regards Croisés un ouvrage consacré à Boulay Moselle et son canton.
Le principe est la comparaison photographique de cartes postales anciennes et les photos actuelles de Thierry SCHOENDORF.
L’ouvrage de 128 pages consacre la moitié de son espace à Boulay et l’autre moitié aux autres communes du canton.
Il est en vente à la librairie PAYOT à la gare de Metz, au Super U à Boulay et à l’association SHAN (envoi contre un chèque de 22€ à l’ordre de la SHAN plus 5€ de frais d’envoi) Hôtel Communautaire 29A rue de Sarrelouis 57220-BOULAY
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( 15 juillet, 2020 )

HELSTROFF (57) Monographie communale N°50

La commune de Helstroff et son annexe Macker ont toujours été liés. Leur histoire est très ancienne sans doute parce qu’une voie romaine importante passait sur ce qui est actuellement la limite entre Varize et Helstroff. parallèlement à l’actuelle autoroute. Cette voie romaine conduisait de Metz à Mayence et cette période a laissé plusieurs sites avec des traces d’implantations de cette époque. On parle aussi d’un pont romain sur l’ancienne voie romaine mais ce point ne daterait que du XVIIe car les romains recourraient plutôt à des gués pour traverser les petites rivières.
Helstroff a une autre particularité, certains de ses habitants étaient « Espagnols » en effet 7 maisons dépendaient de la seigneurie de Bannay qui dépendait de Raville qui était sous le contrôle du Luxembourg lui-même possession espagnole.
Au niveau paroissial, Helstroff et Macker étaient annexes de la paroisse de Varize puis après la Révolution de celle de Volmerange. Ce ne fut qu’en 1820 que les deux villages formèrent une paroisse indépendante. On organisa un règlement détaillé du service pastoral entre les deux entités. L’église paroissiale fut reconstruite à coté du cimetière qui entourait l’ancienne église; elle présentait la particularité d’avoir un clocher rond.
Les maires de Helstroff-Macker ont toujours été des habitants de Helstroff sauf au XIXe siècle lorsque le sous-préfet essaya d’imposer le meunier de Macker et à la fin du XXe siècle où la commune choisit un maire de Macker. Comme dans toute commune double, les tentations centrifuges existèrent et un plan de séparation fut même établi mais tant bien que mal l’union persiste encore aujourd’hui.
Macker était un lieu de pèlerinage assez connu à cause de la légende qui voulait que lorsque Dieu demanda à ses saints et à ses apôtres de prendre en charge cette chapelle, aucun n’accepta et Dieu décida de prendre en personne Macker sous sa protection d’où l’expression « Dieu est chez nous » et la fête patronale, le jour de l’Ascension.

La Société d’Histoire et d’Archéologie des pays de la Nied (SHAN) Hôtel Communautaire 29A rue de Sarrelouis 57220-BOULAY a élaboré avec les renseignements dont elle disposait une monographie communale consacrée à la commune de Helstroff et à son annexe de Macker. Le résultat est un fascicule de 78 pages A4 qui est disponible pour tous les amateurs au prix de 18€ (+6€ pour l’envoi) Paiement par chèque à l’ordre de la SHAN

( 13 juillet, 2020 )

MERTEN (57) Monographie communale N°51

A la vue des armoiries communales, on est mis en face du monument historique de Merten, la colonne romaine. Dans ce village de Warndt, proche de la frontière allemande, par hasard, on a découvert dans une fosse les restes d’une importante colonne votive de plus de 12 mètres de haut qui a été reconstituée dans la rue principale de Metz où les passants la prennent pour un souvenir gallo-romain de Metz. Elle est couronnée d’un ensemble sculpté représentant un cavalier dont le cheval piétine un monstre anguipède. La présence romaine a été précédée à Merten par une civilisation préhistorique qui a laissé des tumuli.
La possession de Merten était à l’abbesse de Herbitzheim et la haute justice au duc de Lorraine par la châtellenie de Bérus mais beaucoup d’autres familles y avaient des biens et en 1742, si le duc Stanislas avait toujours la haute justice c’était l’abbé de Wadgassen qui était seigneur foncier et collateur de la paroisse. Elle était très ancienne mais les curés n’y faisaient pas de vieux os, soit décimés, soit dégouttés par le climat malsain de marais et de brouillards. L’église avait été reconstruite fin XVIIIe puis à nouveau après la dernière guerre. Le village fut libéré le 28 août 1944 par le 378e R.I. américain du XXe Corps après de rudes combats.
La commune moderne eut une vie mouvementée puisqu’après la défaite napoléonienne, elle fut incorporée à la Prusse jusqu’en 1827, puis 43 ans plus tard annexée à l’Empire allemand et en 1941, lors que les habitants évacués dans la Vienne, rentrèrent au pays, ils furent réintégrés au 3e Reich.
La population resta faible et au XIXe, elle oscilla entre 500 et 1000 et s’étoffa à partir de 1960 pour atteindre actuellement environ 1500 habitants. La commune dispose d’une petite forêt communale mais jouit de l’usage réglementée d’une partie de l’immense forêt de la Houve de Merten.
L’histoire de Merten est liée à son annexe de Bibling et on doit aussi citer le château de Hétrange, siège de la famille d’Ahr puis de la famille Lasalle von Louisenthal.

La Société d’Histoire et d’Archéologie des pays de la Nied (SHAN) Hôtel communautaire 29a rue de Sarrelouis 57220-BOULAY a voulu publier cette 51e monographie communale sur la commune de Merten pour mettre à disposition de tous les amateurs, les renseignements dont elle dispose. Le fascicule de 57 pages A4 peut être acheté pour 15€ plus 5€ de frais d’envoi (chèque à l’ordre de la SHAN).

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