• Accueil
  • > Archives pour décembre 2020
( 12 décembre, 2020 )

HISTOIRE DE HEINING-LES-BOUZONVILLE (57)


 

            La commune de Heining les Bouzonville est constituée de trois entités : Heining, Leiding et Schreckling. Ces trois villages faisaient partie de la paroisse de Leidingen qui est actuellement séparé de Leiding par une rue frontalière.

Les armoiries communales sont les armes de Jeanne d’Arc, patronne de l’église construite en 1938, lorsque le régime hitlérien décida d’interdire aux paroissiens français de fréquenter l’église de Leidingen qui avait toujours été la leur comme le cimetière et même pendant des lustres l’école. Les armes de Heining ont remplacé les fleurs de lys de Jeanne d’Arc par les lions de Bérus dont dépendait le village.

Dés le Xe siècle, on citait Heining sous la forme de Hunniga , mais le site a été habité depuis la nuit des temps puisqu’on a trouvé sur le ban communal beaucoup d’outils préhistoriques (paléolithique) ou gallo-romains et que deux tumuli ont été localisés.

Heining fut donné par Judith de Lorraine à l’abbaye St Maximin de Trèves mais dés 1234,  l’abbaye Ste Croix en fit l’acquisition et s’implanta durablement sous la haute justice de la châtellenie lorraine de Bérus ce qui ne manqua pas de provoquer des heurts de compétence entre Bouzonville et Bérus.

Heining malgré les décisions épiscopales refusa toujours d’être annexe de Guerstling pour des raisons de proximité et aussi d’intérêts financiers puisque les 3/10 de l’église de Leidingen lui appartenaient. Ce ne fut qu’en 1937 que Heining fut érigé e paroisse autonome. La chapelle a été construite en 1946. L’imbrication paroissiale avait occasionné la possession par Leidingen et Ihn de forêts et de terres  sur le territoire de Heining. Les tensions de la période de l’entre deux guerres se traduisit sur le plan local pour définir les droits des Allemands en France tant pour l’exploitation que pour les droits de chasse.

C’est cette période de frictions internationales qui obligea les Français à construire, à Leiding, en 1938, une église pour la commune de Heining. L’Etat et le département prirent en charge le plus gros de la dépense de l’église et du presbytère ; une cloche fut même offerte par le gouvernement Daladier.

Le village de Schreckling se trouve aux confins du ban communal ce qui encouragea ses habitants à se rapprocher de Voelfling pour l’école et de Château-Rouge ou Viling pour le service paroissial.

La chapelle St Vincent a été érigée en 1732 par les meuniers du lieu comme en fait foi l’inscription figurant sur le linteau de la porte d’entrée. La légende locale voudrait que Stanislas Leczinski aurait participé au financement de la chapelle. Le calvaire en face de l’entrée est probablement un calvaire d’épidémie mais il est plus probable qu’il ait été de la même origine que la chapelle si on en croit les quelques mots déchiffrables sur le socle.

L’histoire de la commune de Heining doit une grande partie de son histoire récente à sa position frontalière depuis 1815.

 

 

 

( 8 décembre, 2020 )

FREISTROFF: le Château et les Seigneurs

Membres de la SHAN, Jean Michel BENOIT et Bernard SEMIN ont coécrit un ouvrage sur ce sujet sous trois angles différents: l’histoire des seigneurs de Freistroff, un inventaire des dépendances de cette seigneurie dans 69 localités et une visite guidée du château.
L’histoire des seigneurs débute en 1130 et celle du château en 1301. D’abord maison forte, le château évolue à partir du XVIe siècle vers une résidence seigneuriale dans laquelle les trois coseigneurs se stimulent pour enrichir les façades donnant sur la cour. Par la suite une famille originaire de la basse vallée de la Moselle, les d’ELTZ devint l’unique propriétaire du château et de la seigneurie. Puis vint la Révolution et le château ainsi que les biens furent vendus mais rachetés par des fidèles des anciens seigneurs.
Progressivement le château devint une ferme puis en 1986, il est racheté par la famille GEHL qui réalise son sauvetage.

|