HISTOIRE DE VOLMERANGE LES BOULAY (Résumé)
L’existence du village de Volmerange est attestée à partir de 1147 sous la forme de Wolmeringa et au Moyen Age on connait une famille noble de Volmerange dont la commune a repris les armoiries après la Seconde Guerre Mondiale. Mais le site a été occupé bien avant cette date puisque les archéologues y ont trouvé les restes d’un habitat pouvant remonter à l’âge du fer, période du Halstatt (-700 à -450 avant J.C.). Les testes d’un villa gallo-romaine importante ont également été localisés vers Helstroff au lieu dit Bus.
Depuis 1150 jusqu’au XIVe siècle, on cite des seigneurs de Volmerange ayant des biens à Nomeny. Au début les sires de Volmerange se mirent souvent au service de la ville de Metz, ce qui n’empêchait pas les Messins, venus sans succès faire le siège de Boulay, de piller le village sur le chemin du retour. Suite à diverses cessions, Volmerange se trouva partagé entre l’évêque de Metz, le comte de Luxembourg et le duc de Lorraine. Ensuite, la seigneurie fut acquise par le seigneur de Boulay et revint à nouveau dans le giron de la Lorraine lorsque Boulay devint ducal. En 1580, le pied terrier de la seigneurie de Boulay définissait que le duc était souverain sur ses sujets et ceux des Haraucourt et qu’il avait les justice seulement sur la moitié du village contre les seigneurs de Mollin.
Il y avait un château depuis le XIIe siècle et au XVIIIe on parlait du vieux château ce qui laissait à penser qu’il y en avait un autre. Ces deux châteaux se trouvaient probablement l’un dans la prairie d’Iswinkel et l’autre sur l’autre rive de la Nied en face du premier.
Initialement la paroisse de Volmerange était une annexe de celle de Condé-Northen et le XVIIe et XVIIIe siècle furent des temps de rudes combats pour obtenir le détachemnt de l’église mère sous prétexte d’éloignement, de chemins avec des ruisseaux infranchissables mais aussi de différence de langue. Ils obtinrent enfin gain de cause en 1750 et même devinrent église-mère de Helstroff de 1808 à 1844.
Une chapelle St Jacques sur la côte du même nom, une chapelle Ste Marguerite prés du village disparu de Bengen complétaient la chapelle du village. L’église a été construite en 1730 et restaurée en 1774 mais sa situation causait problème parce qu’une maison voisine ne laissait qu’un passage d’un mètre pour entrer et sortir de l’édifice; la commune put l’acheter et la détruire pour dégager l’église et doter le village d’une place. En 1899, on installa des orgues Dalstein-Haerpfer.
Un des premiers curés de Volmerange, François HILGERT supporta vaillamment la révolution: prêtre réfractaire, il fut arrêté et transféré aux pontons de Rochefort jusqu’en 1795. Relâché, il reprit son ministère clandestin et fut à nouveau arrêté jusqu’à l’an VIII; il reprit sa paroisse en 1802.
Au XVIIIe siècle, on notait une petite communauté juive.
Le village de Volmerange se targue encore actuellement d’être le premier village francique. Pour J.M. BLANC, cela serait du à un don de l’empereur Henri II à l’évêque de Metz d’un domaine qui avait pour limite la Nied Allemande de Créhange à Condé. Les premières traces de l’enseignement remonte à 1620 et la maison d’école fut un problème récurrent comme dans beaucoup de communes voisines et ce ne fut qu’au XIXe que la maison d’école fut construite. La Schulchronik du village a été retrouvée; il s’agit d’un chronique de la vie de l’école et du village que tout enseignant allemand était tenu de rédiger. On y raconte aussi la guerre avec la joie des victoires et le silence des défaites, avec les réquisitions de plus en plus lourdes et enfin le découragement.
La population de Volmerange avant 1802 est mal connue mais depuis cette date des recensements réguliers décomptent en 1836, 496 habitants et ensuite une lente érosion allant jusqu’à 204 en 1954 et même 197 en 1975 et enfin on peut remarquer la vigoureuse remontée à 547 en 2008. En 1936, les professions étaient très variées mais on peut noter la présence de 17 tisserands, 8 cordonniers, 9 couturières et 23 vignerons.
Un pied terrier fut établi en 1688 pour rétablir l’ordre après la guerre de Trente Ans. Frontière linguistique oblige, les noms de lieux se réfèrent indifféremment au français et au platt. L’entretien des chemins semble avoir été une préoccupation importante des responsables à Volmerange d’autant plus qu’il n’y avait pas de carrières sur place et qu’il fallait aller « arracher » les pierres à Macker et que d’autres communes faisaient de même et empruntaient les chemins de la commune. Celle-ci devait aussi se préoccuper du pont sur la Nied.
Il y avait deux moulins à Volmerange le premier sur le ruisseau de Macker et le second sur la Nied ou plutôt sur sur un canal de dérivation ce qui entraîna plusieurs années de litiges entre les meuniers et la commune. L’exploitation cesse vers 1900.
L’annexe de Bengen se trouvait entre Volmerange, Brecklange et Pétrange et elle appartenait pour une grande part à l’abbaye de Villers-Bettnach. Ce hameau fut détruit par un incendie en 1778 et à la révolution, il n’y restait que la chapelle Ste Marguerite.
e sobriquet donné par les voisins aux habitants de Volmerange était « Niedschwin ». Il semble bien que cela ne se rapportait pas à leur malpropreté mais à leur tendance à lésiner dans les affaires pourtant pendant longtemps, l’état du village permettait les deux acceptions. Depuis quelques décennies, Volmerange est devenu un village agréable et fleuri avec beaucoup d’activités et c’est peut-être une des raisons de son essor démographique exceptionnel.
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