Histoire de MOMERSTROFF
L’histoire du village de Momerstroff est tout à fait particulière puisque comme Denting et Niedervisse en partie, cette commune n’a jamais été lorraine, ni messine, dépendant en fait du comté de Créhange directement rattaché à l’Empire romain-germanique. Cette particularité se traduisit par un oubli de l’histoire à la Révolution; en effet, l’assemblée nationale annexa le Comté de Créhange en citant ses divers constituants comme Denting mais ne cita jamais Momerstroff qui en droit n’a donc jamais été annexé à la France. Cette position servit d’ailleurs de base de défense pendant la Révolution à l’abbé CHAVANT, curé de son village natal, et fervent antirévolutionnaire; du haut de sa colline, il nargua les sans culottes de Boulay prétextant que les lois de la constitution civile du clergé ne s’appliquaient pas à lui puisqu’il était non pas dans un territoire annexé mais dans un territoire conquis ce qui lui permit de se faire libérer plusieurs fois après des arrestations et des emprisonnements juger illégaux par les juges français. On le considéra néanmoins comme un dangereux agitateur et il vécut une partie de la période révolutionnaire en prison.
Une autre singularité de Momerstroff est d’être une commune sans ressources, pas de forêt communale, pas de terrains à part quelques lopins de terre vite cédés. Il en résultait un cérémonial assez cocasse: chaque année, un conseil municipal extraordinaire, augmenté des dix plus gros contribuables, devait se réunir afin de trouver le moyen de subvenir aux dépenses ordinaires de la commune et le seul moyen utilisable était l’augmentation des centimes additionnels.
Enfin troisième particularité, la présence sur le ban de Momerstroff d’un gros propriétaire terrien: l’hospice Saint Nicolas de Metz qui avait été doté sous Napoléon des deux tiers du ban communal pour compenser les pertes de revenus liées aux nationalisations de la Révolution. Cet hospice avait commencé à louer ses terres à l’équivalent d’un amodiateur comme sous l’Ancien Régime et celui-ci relouait avec bénéfices à des cultivateurs locaux. Ceux-ci obtinrent par la suite que le conseil municipal devienne l’intermédiaire pour qu’une distribution plus juste associe l’ensemble des cultivateurs du ban.
Nous bénéficions aussi pour reconstituer l’histoire du village d’une Schulchronik qui nous montre les affres de la guerres et les conséquences de la proximité d’un terrain d’aviation voisin
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.