HISTOIRE DE HAM SOUS VARSBERG
HISTOIRE DE HAM SOUS VARSBERG
La commune de Ham sous Varsberg a une histoire très ancienne et bien que la forêt du Warndt couvre l’ensemble de son territoire, des traces d’implantation préhistorique ont été mises à jour. La première mention du village est datée de 1181 sous la forme de HAMS qui pourrait venir de l’ancien allemand Heim (une terre basse). Le village et la cour de Ham ont depuis des temps immémoriaux dépendu du château de Varsberg, construit en 1262 par le duc de Lorraine pour consolider son pouvoir en face du château de l’évêque de Metz à Varsberg sur le Geisberg. Au XVIIe siècle, apparurent les barons de Varsberg dont la lignée se perpétue encore de nos jours en Autriche. Au milieu du XIXe siècle, un baron de Warsberg était le chambellan de l’impératrice Sissi.
En 1433, les deux châteaux dits de Varsberg furent détruits parce qu’ils étaient devenus le repaire de chevaliers-brigands (Raubritter) et seul le château ducal fut reconstruit. Il fut a nouveau très endommagé pendantla Révolution : il ne restait qu’une des quatre tours et une autre, démolie à moitié.
La paroisse est également très ancienne puisqu’on citait déjà un curé de Ham en 1360. L’église était une église grange, consacrée déjà en 1720 à St Lambert. Elle fut entièrement reconstruite en 1878 et le clocher date 1908. Elle possède un orgue qui fut initialement l’œuvre du facteur Verschneider puis de nombreuses modifications firent évoluer l’instrument. Le village présente aussi une chapelle érigée en 1663.
Parmi les curés, il convient de rappeler François CAVELIUS, curé juste aprèsla Révolution, qui, avec sa sœur, donna à la commune et à la fabrique le bâtiment qui sert encore de presbytère et une annexe pour en faire une école de filles.
Autre personnalité parmi les curés, l’abbé Valentin JAGER qui mourut au village en 1849. Il était originaire de Guerting et sa famille envisagea de l’inhumer dans ce village ; les paroissiens de Ham allèrent en cortège récupérer le corps du curé pour l’inhumer dans leur cimetière comme preuve d’affection.
La commune de Ham a eu plusieurs écoles tant pour les filles que les garçons dans divers lieux à travers le village. Elle est pourvue actuellement d’une école maternelle, d’écoles primaires et d’un collège.
La population de Ham était d’environ 80 personnes en 1585 mais en 1664, il ne reste que 14 familles (environ 60 personnes) mais en 1707, ils étaient 172. Au XIX et XXe siècle, la population passe progressivement de 467 en 1802 à prés de 3.000 en 2008.
Bien que le terrain du ban de Ham soit sableux ou marécageux, donc pauvre, la principale activité historique a été l’agriculture. Il y eut bien un peu d’exploitation de tourbières mais le vrai développement résulta de l’activité houillère voisine à Creutzwald. Le ban était très cultivé jusqu’à la concurrence de la mine et par la suite on reboisa une bonne partie du ban.
Bien qu’il y ait un moulin à Ham, les habitants étaient tenus sous l’Ancien Régime d’utiliser le moulin banal de Diesen.
En 1939, la population fut évacuée à la déclaration de guerre vers Lussac-les-Châteaux et Sillars en région Poitou-Charentes. Les mineurs de leur coté partirent pour Noyelles-Godeaux dans le Nord. La libération par l’armée américaine eut lieu le 27 novembre 1944 mais les Allemands avaient fait sauter le pont dela Bistenen partant, détruisant du même coup toutes les vitres dont celles de l’église.
Il semble que la société des Houillères en installant la cité Maroc sur le territoire de Creutzwald, à la fin de l’Annexion, empiéta sans vergogne sur le ban de Ham. Cette cité appelée Canada fut longtemps un corps étranger pour le village qui développa une hostilité envers ce quartier peuplé en majorité d’étrangers. Aprèsla Seconde GuerreMondiale, une nouvelle vague d’émigrés s’installa dans des baraques de chaque coté de la route de Creutzwald. Progressivement ce différent s’atténua, d’autant plus que le tissu urbain reliait les deux parties pour qu’elles ne fassent plus qu’une agglomération. Il reste pourtant une particularité puisque la ville de Ham doit être une des rares localités qui ait en son ban une rue à son nom.