( 24 juillet, 2020 )
Le lieu a été habité depuis des temps immémoriaux et les preuves de cette occupation sont réparties sur plusieurs sites dont le principal est représenté par plusieurs tumuli néolithiques encore visibles. Bien que certains aient cité la présence d’un château féodal dans la côte du Bambusch, il n’y a pas de seigneur de Téterchen identifié et le village a toujours été partagé entre plusieurs seigneuries religieuses ou laïques rendant parfois la vie locale compliquée pour savoir qui avait certains droits et surtout qui devait participer à leur acquittement.
Dans les temps historiques, Téterchen a bénéficié de sa situation sur la grande route reliant Metz à Sarrelouis, deux villes françaises, et sa position en bas de la côte de Tromborn l’a rendu indispensable lorsqu’il fallait renforcer les attelages pour tirer les lourds chariots vers le plateau. Chaque avantage ayant son revers, cette position éminente causa aussi sa ruine lors du passage des armées de la guerre de Trente Ans et ses suites qui laissèrent le village réduit à quelques habitants.
Le temps des diligences et des chariots n’était pas encore complètement disparu lorsque Téterchen devint un centre ferroviaire important, carrefour des liaisons Thionville – Sarreguemines et Metz – Boulay – Téterchen avant l’entrée des voies ferrées dans les deux tunnels reliant la vallée de la Moselle au Warndt. L’ensemble de ces travaux relança l’activité du village en y amenant des ouvriers puis en offrant du travail à la main d’oeuvre locale.
Enfin autre atout de Téterchen: son couvent. De création très ancienne, ce fut d’abord un centre franciscain pratiquant les soins aux malades qui survécut jusqu’à la Révolution avec des hauts et des bas allant jusqu’à la cession à l’ordre cistercien avant la réhabilitation des franciscaines. Après la Révolution, c’est l’ordre des Prémontrés qui y installa un centre de formation pour ses religieux et redynamisa un pèlerinage dont l’importance était régionale. Victime du Kulturkampf bismarkien, la reprise fut anémique après la fin de l’Annexion et l’ancien couvent devint une maison de retraite. On y avait construit une chapelle dont l’ampleur faisait concurrence à l’église paroissiale et qui est actuellement propriété communale sans qu’on envisage pour elle un avenir qui la mettrait à l’abri des dégradations du temps
La SHAN et la municipalité de Téterchen ont organisé le 10 février 2017 à 20 h une soirée pour présenter un exposé sur l’histoire de la commune de Téterchen avec projections de photos anciennes. A cette occasion, la monographie racontant l’histoire de la commune de plus de 120 pages a été éditée. Elle est disponible pour les amateurs au prix de 20€ + 6€ de frais d’envoi par chèque à l’ordre de la SHAN.
( 16 juillet, 2020 )
Les éditions Alan SUTTON ont publié dans la collection Regards Croisés un ouvrage consacré à Boulay Moselle et son canton.
Le principe est la comparaison photographique de cartes postales anciennes et les photos actuelles de Thierry SCHOENDORF.
L’ouvrage de 128 pages consacre la moitié de son espace à Boulay et l’autre moitié aux autres communes du canton.
Il est en vente à la librairie PAYOT à la gare de Metz, au Super U à Boulay et à l’association SHAN (envoi contre un chèque de 22€ à l’ordre de la SHAN plus 5€ de frais d’envoi) Hôtel Communautaire 29A rue de Sarrelouis 57220-BOULAY
( 15 juillet, 2020 )
La commune de Helstroff et son annexe Macker ont toujours été liés. Leur histoire est très ancienne sans doute parce qu’une voie romaine importante passait sur ce qui est actuellement la limite entre Varize et Helstroff. parallèlement à l’actuelle autoroute. Cette voie romaine conduisait de Metz à Mayence et cette période a laissé plusieurs sites avec des traces d’implantations de cette époque. On parle aussi d’un pont romain sur l’ancienne voie romaine mais ce point ne daterait que du XVIIe car les romains recourraient plutôt à des gués pour traverser les petites rivières.
Helstroff a une autre particularité, certains de ses habitants étaient « Espagnols » en effet 7 maisons dépendaient de la seigneurie de Bannay qui dépendait de Raville qui était sous le contrôle du Luxembourg lui-même possession espagnole.
Au niveau paroissial, Helstroff et Macker étaient annexes de la paroisse de Varize puis après la Révolution de celle de Volmerange. Ce ne fut qu’en 1820 que les deux villages formèrent une paroisse indépendante. On organisa un règlement détaillé du service pastoral entre les deux entités. L’église paroissiale fut reconstruite à coté du cimetière qui entourait l’ancienne église; elle présentait la particularité d’avoir un clocher rond.
Les maires de Helstroff-Macker ont toujours été des habitants de Helstroff sauf au XIXe siècle lorsque le sous-préfet essaya d’imposer le meunier de Macker et à la fin du XXe siècle où la commune choisit un maire de Macker. Comme dans toute commune double, les tentations centrifuges existèrent et un plan de séparation fut même établi mais tant bien que mal l’union persiste encore aujourd’hui.
Macker était un lieu de pèlerinage assez connu à cause de la légende qui voulait que lorsque Dieu demanda à ses saints et à ses apôtres de prendre en charge cette chapelle, aucun n’accepta et Dieu décida de prendre en personne Macker sous sa protection d’où l’expression « Dieu est chez nous » et la fête patronale, le jour de l’Ascension.
La Société d’Histoire et d’Archéologie des pays de la Nied (SHAN) Hôtel Communautaire 29A rue de Sarrelouis 57220-BOULAY a élaboré avec les renseignements dont elle disposait une monographie communale consacrée à la commune de Helstroff et à son annexe de Macker. Le résultat est un fascicule de 78 pages A4 qui est disponible pour tous les amateurs au prix de 18€ (+6€ pour l’envoi) Paiement par chèque à l’ordre de la SHAN
( 13 juillet, 2020 )
A la vue des armoiries communales, on est mis en face du monument historique de Merten, la colonne romaine. Dans ce village de Warndt, proche de la frontière allemande, par hasard, on a découvert dans une fosse les restes d’une importante colonne votive de plus de 12 mètres de haut qui a été reconstituée dans la rue principale de Metz où les passants la prennent pour un souvenir gallo-romain de Metz. Elle est couronnée d’un ensemble sculpté représentant un cavalier dont le cheval piétine un monstre anguipède. La présence romaine a été précédée à Merten par une civilisation préhistorique qui a laissé des tumuli.
La possession de Merten était à l’abbesse de Herbitzheim et la haute justice au duc de Lorraine par la châtellenie de Bérus mais beaucoup d’autres familles y avaient des biens et en 1742, si le duc Stanislas avait toujours la haute justice c’était l’abbé de Wadgassen qui était seigneur foncier et collateur de la paroisse. Elle était très ancienne mais les curés n’y faisaient pas de vieux os, soit décimés, soit dégouttés par le climat malsain de marais et de brouillards. L’église avait été reconstruite fin XVIIIe puis à nouveau après la dernière guerre. Le village fut libéré le 28 août 1944 par le 378e R.I. américain du XXe Corps après de rudes combats.
La commune moderne eut une vie mouvementée puisqu’après la défaite napoléonienne, elle fut incorporée à la Prusse jusqu’en 1827, puis 43 ans plus tard annexée à l’Empire allemand et en 1941, lors que les habitants évacués dans la Vienne, rentrèrent au pays, ils furent réintégrés au 3e Reich.
La population resta faible et au XIXe, elle oscilla entre 500 et 1000 et s’étoffa à partir de 1960 pour atteindre actuellement environ 1500 habitants. La commune dispose d’une petite forêt communale mais jouit de l’usage réglementée d’une partie de l’immense forêt de la Houve de Merten.
L’histoire de Merten est liée à son annexe de Bibling et on doit aussi citer le château de Hétrange, siège de la famille d’Ahr puis de la famille Lasalle von Louisenthal.
La Société d’Histoire et d’Archéologie des pays de la Nied (SHAN) Hôtel communautaire 29a rue de Sarrelouis 57220-BOULAY a voulu publier cette 51e monographie communale sur la commune de Merten pour mettre à disposition de tous les amateurs, les renseignements dont elle dispose. Le fascicule de 57 pages A4 peut être acheté pour 15€ plus 5€ de frais d’envoi (chèque à l’ordre de la SHAN).
( 11 juillet, 2020 )
Bien qu’il faille se méfier des évidences, il semble bien que Menskirch tire son nom de Martinskirche. On retrouve dans les armoiries communales, l’église sous le manteau de St Martin avec des fleurs de lys pour rappeler que dès 1631, Menskirch était français, cédé au royaume de France pour faciliter la circulation des Français entre Metz et Sarrelouis.
Il y aurait eu un château à Menskirch, disparu sans laisser de traces, possession successive des Fénétrange, des Florange, des Ennery puis au XVe des Siersberg. Finalement les Eltz y eurent des biens qui se transmirent ensuite aux de Wendel.
AU XVIe siècle, le patronage était encore aux Puttelange mais à la fin de l’Ancien Régime, c’était les comtes de Hunolstein de Hombourg-Budange qui nommaient les curés. L’église qui a toujours desservie Dalstein a été reconstruite en 1751 sur la colline séparant les deux villages; le presbytère et le cimetière sont justes à coté. A l’intérieur une magnifique chaire à prêcher en bois sculpté serait une oeuvre des Guldner de Bérus.
La fusion napoléonnienne de 1811 entre Dalstein et Menskirch ne fut pas un succès puisque la mésentente fut permanente jusqu’à la scission en 1920; les conseillers de Dalstein observèrent une grève des conseils municipaux ce qui entraîna leur destitution mais ayant été réélus dans le même état d’esprit, il ne resta plus à l’administration qu’à prononcer la séparation des deux communes, ce qui se passa assez amiablement puisque chacune admettait que le divorce était indispensable.
Menskirch avait un moulin qui tourna jusqu’en 1932. La ligne Maginot apporta quelques bénéfices financiers liés à quelques expropriations mais aucun ouvrage n’est implanté sur la ban de Menskirch même si une casemate porte son nom alors qu’elle est sur le ban de Dalstein.
Pour finir, on notera l’existence du village disparu de Hanfgarten qui se trouvait entre Menskirch et Neudorf. Contrairement à certains villages victimes de la guerre de Trente Ans, on sait qu’en 1708, il payait encore 28 livres de subvention; il avait donc survécu au fléau. Il n’en reste aucune trace.
La Société d’Histoire et d’Archéologie des Pays de la Nied (SHAN) Hôtel communautaire 29a rue de Sarrelouis 57220-BOULAY poursuivant son effort pour que chaque commune de son secteur d’activité dispose d’une monographie communale a décidé de mettre à la disposition des amateurs les renseignements rassemblés sur l’histoire de Menskirch. Il s’agit de la monographie communale N°48 comptant 62 pages A4 qui coûte 15€ plus 5€ de frais d’envoi à payer par chèque à l’ordre de la SHAN.
( 7 juillet, 2020 )
Il y a bien eu une famille Dalstein qui s’éteignit au XVe siècle et dont la commune a repris les armoiries, brisées des coquilles de la prévôté de Sierck qui représentait le duc de Lorraine.
La localité est citée dès 1130 sous sa écriture actuelle et qui pourrait signifier « la pierre de la vallée ».
En 1434, l’abbé de Villers-Bettnach était déclaré seul seigneur à Dalstein pourtant la haute justice dépendait toujours du duc de Lorraine. Par la suite, la famille d’Haraucourt, les seigneurs de Freistroff y eurent des biens ainsi que les abbayes de St Pierre aux Nonnains de Metz et de Ste Croix de Bouzonville.
Dalstein a toujours été une annexe paroissiale de Menskirch mais elle fit construire une chapelle dédiée à la Vierge où le curé de Menskirch acceptait de venir biner à certaines périodes.
La vie communale de Dalstein fut marquée au XIXe siècle par le combat sans trêve pour recouvrer l’indépendance que Napoléon avait détruite en 1811 en fusionnant les deux communes de Dalstein et de Menskirch. Les conseillers de Dalstein firent la grève des séances du conseil municipal parce qu’il avait lieu à Menskirch et le maire prononça leur exclusion. Il fallut attendre la fin de l’Annexion pour que l’administration de guerre lasse accepte la séparation qui se fit finalement à l’amiable, tous les citoyens étant las des chamailleries.
Même au temps de la fusion, Dalstein avait son école. La population du village était de près de 300 habitants avant la fusion, elle était tombée à 200 lors de la scission et maintenant elle dépasse les 300 âmes. En 1931, avec les travaux de la ligne Maginot, elle dépassa les 600.
En effet la construction de cette ligne fortifiée a grandement perturbé la vie du village vers 1932; il est entouré par deux ouvrages: le Mont des Welsches sur Kemplich et le Michelsberg à cheval sur Ebersviller et Dalstein. Entre les deux, on trouve de nombreux « bétons divers » pour meubler l’intervalle.
Pour être complet, on notera que le ban de Dalstein comporte les restes d’un village disparu pendant la guerre de Trente Ans qui s’appelait Erlefang.
La Société d’Histoire et d’Archéologie des Pays de la Nied (SHAN) Hôtel communautaire 29a rue de Sarrelouis 57220-BOULAY met en circulation la monographie communale N°47 sur l’histoire de Dalstein (68 pages A4) au prix de 15€ plus 5€ de frais d’envoi à régler par chèque à l’ordre de la SHAN.
( 4 juillet, 2020 )
L’histoire de Niedervisse est très particulière. Tout d’abord Niedervisse n’était pas Niedervisse mais Giesing, village qui se trouvait autour du cimetière au milieu duquel il y avait l’église. La guerre de Trente Ans détruisit ce village et les habitants s’installèrent sur la rive gauche du ruisseau pour créer Niedervisse qui faisait partie du comté de Créhange dans l’Empire romain germanique avec Denting et Momerstroff. De l’autre coté du ruisseau, une localité s’installa dépendant de la paroisse de Boucheporn avec Bisten et Obervisse, propriété foncière de l’abbaye de St Avold et dîmée par l’abbaye St Martin de Glandières de Longeville.
Pour compliquer l’histoire, Niedervisse à la fin du XVIIIe abrita une communauté juive importante au point de dépasser en nombre les chrétiens en 1789. Cette entité se développa encore au XIXe puis commença à péricliter jusqu’à l’anéantissement par les Nazis au cours de la Seconde Guerre Mondiale.
Une autre difficulté découlant des premières était la propriété par les « Français » d’une partie de la forêt indivise de l’ancienne paroisse de Boucheporn, procurant à certains habitants des revenus dont les autres ne disposaient pas. Cette forêt indivise a subsisté à la Révolution et jusqu’à nos jours.
Après la Révolution, les liens inconstants tant au niveau communal qu’au niveau paroissial de Niedervisse et de sa voisine Obervisse provoquèrent eux aussi des difficultés, des aigreurs, des jalousies.
A Niedervisse, tout est toujours compliqué, aucune décision n’est simple. Construire une église, un presbytère, une école relève du parcours du combattant: où trouver les finances? qui va payer? dans quel équilibre entre les différentes parties de la commune? Si les revenus communaux avaient été conséquents les choses en auraient été simplifiées mais ce n’était pas le cas.
La Société d’Histoire et d’Archéologie des Pays de la Nied (SHAN) Hôtel communautaire 29a Rue de Sarrelouis 57220-BOULAY a décidé de publier cette histoire mouvementée mais combien intéressante et les renseignements dont elle disposait sur Niedervisse dans un fascicule des monographies communales de 96 pages A4 que les amateurs peuvent se procurer contre un chèque à l’ordre de la SHAN de 20€ plus 6€.
( 2 juillet, 2020 )
L’histoire de Varsberg, c’est le lien entre un village du Warndt et un chambellan de l’impératrice Sissi d’Autriche, c’est aussi un château de Varsberg qui se trouve sur le ban de Ham. Ce lieu fut aussi le berceau de nombreuses familles familles nobles du secteur comme les Créhange, les Raville, les Torcheville et les Dagstoul. Le village a choisi de garder les traces de ses seigneurs en prenant leurs armes comme armoiries communales. Après avoir rassemblé les données généalogiques sur la famille de Warsberg, on cherchera à comprendre la présence des deux châteaux, l’un de l’évêque de Metz qui finira par devenir un repaire de chevaliers pillards avant d’être détruit et l’autre construit par le duc de Lorraine pour contrôler l’influence épiscopale de son voisin. En 1834, le dernier baron de Warsberg qui avait épousé une autrichienne vendra ses propriétés mosellanes pour s’installer à Vienne.
Le village de Varsberg qui était initialement dans le secteur de l’église sous le nom de Grusselingen migrera progressivement vers le château de Geisberg pour être sous sa protection.
La paroisse est très ancienne et Ham en fit partie jusqu’au XVIIIe. L’église un peu à l’écart a été complètement détruite pendant la guerre de Trente Ans, rebâtie en 1730 puis agrandie en 1770. On trouve à Varsberg deux calvaires particuliers, un calvaire double face de 1631 au centre du village et un calvaire de St Antoine dans la forêt qui fut un lieu de pèlerinage. Il y a aussi une chapelle Notre-Dame aux portes de la forêt.
La commune de Varsberg était réduite à 50 habitants peu après la guerre de Trente Ans, ils étaient 300 en 1789 et progressèrent jusqu’à 900 à l’heure actuelle. Ce développement n’est certes pas lié à l’activité de blanchisseries qui furent prospères au XIXe siècle, ni aux quelques productions de mines de fer mais il est dû à la proximité des houillères de Creutzwald qui haussèrent le niveau de vie des Varsbergeois, ceux-ci tombèrent de haut devant les conditions de vie des villages qui durent les accueillirent en 1939 lors de l’évacuation.
Les archives communales de Varsberg sont riches sur la période révolutionnaire qui fut d’abord reçue favorablement par la population mais qui déchanta lorsqu’il fallut satisfaire aux réquisitions et aux conscriptions de l’administration républicaine puis impériale.
La Société d’Histoire et d’Archéologie des Pays de la Nied (SHAN) Hôtel communautaire 29a rue de Sarrelouis a mis au point une première édition de l’histoire communale de Varsberg qui compte actuellement 80 pages A4.
On peut commander cette publication au prix de 18€ plus 6€ de frais d’envoi à régler par chèque à l’ordre de la SHAN.