HISTOIRE DE REMELFANG
RESUME DE L’HISTOIRE DE REMELFANG
Le blason de la commune résume en partie l’histoire du village : la croix ancrée rappelant la châtellenie de Boulay et les trois pièces d’or, St Nicolas, patron de la paroisse. C’est en 1235 que Rémelfang apparaît dans les documents écrits mais son origine est plus ancienne puisque le ban fit partie des premières dotations de l’abbaye de Mettlach avec Valmunster et les environs ; ce sont probablement les serfs de cette abbaye qui établirent les premières fermes à cet endroit.
La haute justice avait été laissée par le duc de Lorraine au comte de Nassau-Saarbruck ; ils se firent évincer suite à un long contentieux pendant la guerre de Trente Ans et avec la complicité sans doute coupable du duc Charles IV par la famille de Paviot qui s’implanta donc ici ainsi qu’à Holling. Rémelfang était le siège d’une prévôté ducale et de la seigneurie des Paviot sur Holling et Rémelfang. Les seigneurs hauts justiciers choisirent alors la chapelle du lieu pour s’y faire inhumer. A ce titre, il y avait aussi sur la colline de la Vierge, le gibet seigneurial. Comme à Holling, les seigneurs de Freistroff y avaient des biens. Les derniers seigneurs de Rémelfang furent les comtes de Lignèville puis de Landreville à la suite de divers mariages et héritages.
Rémelfang faisait partie depuis la fondation du village de la paroisse de Valmunster. Elle entreprit de s’émanciper de cette tutelle en s’associant à sa voisine de Holling qui avait les mêmes objectifs. Le contentieux fut très long car l’abbé de Mettlach refusait de lâcher cette source de revenus. On alla jusqu’à porter l’affaire à Rome. Au XVIIIe, les deux villages obtinrent un vicaire résident et en 1802, lors du Concordat, elles devinrent paroisses avec église mère à Holling. Rémelfang ne devint paroisse indépendante qu’en 1857. Il y avait depuis longtemps une chapelle puisqu’on y enterrait les seigneurs de Paviot mais elle fut reconstruite en 1768 puis à nouveau en 1865. La paroisse bénéficiait également d’un presbytère qui accueillait le curé de Holling. Il dut être reconstruit en 1859.
La commune avait été initialement rattachée au canton de Boulay comme Holling ; pour des raisons d’éloignement, elle obtint en 1834 d’être versée dans celui de Bouzonville. La mairie-école date de 1899. Village essentiellement agricole, Rémelfang a aussi profité de ses carrières de gypse dont les galeries servirent de refuge aux habitants lors des bombardements de la Libération. La population était d’environ 100 personnes en 1585 puis de 120 en 1707 après la guerre de Trente Ans ; les recensements montrent qu’il y avait en 1735, 128 communiants et 54 non communiants. L’enregistrement des juifs après la Révolution montre qu’il y avait dix juifs à Rémelfang en 1808. Par la suite la population a varié de 252 habitants en 1817 à 151 en 2010.
Enfin après la Seconde guerre mondiale, une grande statue de Notre Dame de la Réconciliation fut érigée et est encore chaque année l’occasion d’un pèlerinage franco-allemand.
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